Le 4e sommet de la COI, qui a vu la présence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Océan Indien, a été clôturé par une déclaration finale tournée vers l’avenir de l’Indianocéanie pour les pays membres.
La fin du 4e sommet de la COI a été marqué par une décision finale prise par les chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission de l’océan Indien. Suite à la réunion qui s’est tenue le samedi 23 août 2014, à Moroni aux Comores, les chefs d’Etat et de gouvernement présents ce jour ont mis l’accent sur l’avenir de l’Indianocéanie pour les pays membres de la COI (Madagascar, île Maurice, Seychelles, France -île de La Réunion -, Comores).
La déclaration se focalise sur les défis de développement de la région Océan Indien. Elle met également en avant les orientations collectives sur la connectivité, la sécurité maritime et alimentaire, la gestion des ressources naturelles et le potentiel de l’économie bleue.
D’après cet extrait de la déclaration finale des hauts dirigeants des pays de la Commission de l’Océan Indien rapporté par Indian Ocean Times, "les habitants de nos pays membres ont aujourd’hui conscience qu’ils partagent une géographie, une histoire entremêlée et une culture singulière. C’est sur cette base que peut se construire l’avenir de l’Indianocéanie, en respectant les singularités et les souverainetés de chacun de nos Etats membres." Trente ans après la signature de l’Accord général de coopération à Victoria et qui a permis d’instituer la COI, de nombreux projets ont été mis en œuvre et ont permis à la COI de devenir un acteur crédible et reconnu du développement dans la région.
La même déclaration de souligner que "les trois précédents Sommets ont contribué activement à cimenter cette conscience indianocéanienne et à adapter la feuille de route de la COI aux évolutions des priorités et des attentes des peuples et des Etats."
La déclaration finale adoptée lors du 4e sommet de la COI a également insisté sur la qualité du travail accompli par l’organisation régionale ainsi que les missions des différentes parties prenantes et surtout des partenaires au développement dont l’Union européenne, l’Agence française de développement, le système des Nations unies, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. "Les chefs d’Etat et de gouvernement notent avec satisfaction l’apparition de partenariats avec de nouveaux pays, en particulier l’Australie et la République populaire de Chine. Ces initiatives démontrent l’attractivité croissante de l’Indianocéanie.", souligne la déclaration.
"Les chefs d’Etat et de gouvernement de la COI confirment l’importance pour l’Indianocéanie d’améliorer la connectivité globale de la région, qu’il s’agisse de desserte maritime, déterminante pour le commerce, de desserte aérienne, déterminante pour le tourisme et les affaires, ou de connectivité numérique, déterminante pour les entreprises, l’investissement et le transfert de technologies." Ces derniers ont été particulièrement satisfaits par les travaux accomplis sous l’égide de la COI pour l’émergence d’un espace économique et commercial qui favorise une meilleure insertion des Etats membres dans les flux d’échanges internationaux visant à créer les conditions d’une croissance durable et d’une compétitivité de long terme. Dans la même foulée, "les chefs d’Etat et de gouvernement soulignent l’intérêt et la nécessité de faciliter les déplacements des hommes et femmes d’affaires dans l’espace indianocéanien."
Se basant sur l’esprit de l’Accord général de Victoria et liés au socle identitaire de l’Indianocéanie, à ses valeurs et à l’usage du français au sein de la COI, "les chefs d’Etat et de gouvernement appellent à progresser vers la création d’un espace régional de partenariat et de dialogue renforcé." En outre, "les chefs d’Etat et de gouvernement de la COI, conscients de la grande vulnérabilité de nos îles et de son impact sur leur développement, s’associent pleinement à la mobilisation mondiale en faveur des Petits Etats Insulaires en Développement (PEID) qui culminera, en septembre 2014, avec la Conférence des Nations unies de Samoa." En effet, la COI a joué le rôle de médiateur dans la préparation d’un plaidoyer autour des défis du développement durable dans l’Indianocéanie. L’organisation a également agi en tant que porte-parole d’autres pays insulaires d’Afrique et de l’océan Indien.
Dans un tout autre sujet, "les chefs d’Etat et de gouvernement renouvellent leur engagement à promouvoir les intérêts de long terme de l’Indianocéanie sur le plan du développement du développement durable, du tourisme, de l’innovation, de la conservation et la gestion durable des ressources marines et halieutiques, de la promotion d’une économie bleue et océanique créatrice d’emplois et de croissance, qui nécessite également un environnement maritime sécurisé." Sur ce point, les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé d’un commun accord l’importance d’une vision globale de la sécurité maritime.
Par ailleurs, ils ont salué les actions efficaces des pays membres et du Secrétariat général de la COI dans la résolution des crises régionales, notamment la crise malgache. "La reprise économique de Madagascar prendra notamment appui sur le projet de sécurité alimentaire dans l’Indianocéanie défendu et porté par la COI et qui rendra effectif le rôle de la Grande Ile en tant que grenier de l’océan Indien."
Pour terminer cette déclaration, les pays membres ont mis l’accent sur l’importance des sociétés civiles dans la région. Ainsi, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission de l’Océan Indien "redisent leur confiance dans la COI pour impulser des projets et une conscience collective favorable à l’insertion réussie des femmes et de la jeunesse dans le tissu social, professionnel et politique de nos pays. Ils appellent également à une meilleure prise en compte des populations vulnérables, en particulier des enfants et des personnes âgées, ainsi qu’à une mobilisation renouvelée en matière de lutte contre les épidémies et maladies émergentes."