L’ancien ministre des Finances français, Pierre Moscovici , accède à la fonction de commissaire des affaires économiques et monétaires de la Commission européenne. La nomination a été annoncée ce mercredi 10 septembre.
A l’annonce de la composition de la Commission européenne, Pierre Moscovici est désigné commissaire des affaires économiques et monétaires, un des postes majeurs de la commission européenne. Mardi dernier, le président de la république, François Hollande, avait soutenu la candidature de Pierre Moscovici. Le patron de l’Elysée a adressé cette proposition de nomination de l’ancien ministre socialiste des Finances dans un courrier à l’endroit de Jean-Claude Juncker, président élu de la Commission européenne.
Après avoir quitté le poste de ministre des finances, l’exécutif a chargé Pierre Moscovici d’une mission parlementaire sur la "contribution des politiques européennes à la croissance et à l’emploi". L’ancien ministre socialiste a toujours annoncé qu’il se préparait à la fonction considérant notamment la "confiance" accordée par le président Hollande.
Dans un autre registre, sa candidature a créé une polémique entre Paris et Berlin. En effet, l’Allemagne, par le biais de son ministre des Finances conservateur, Wolfgang Schäuble, a été réticente quant à la nomination de l’ex-grand argentier français à ce poste. Avec les difficultés de Paris à se conformer aux règles budgétaires européennes, avoir Pierre Moscovici à la tête des affaires économiques et monétaires serait à craindre. Toutefois, la chancelière Angela Merkel avait cessé de se méfier et avait accepté l’arrivée de Pierre Moscovici à ce poste clé.
De son côté, le nouveau commissaire des affaires économiques et monétaires de la Commission européenne avait fait une déclaration dans un souci d’apaisement. "Je ne serai pas un ambassadeur, ni d’un pays ni d’un parti" rapporte Francetv Info. Et de poursuivre "je serai membre de la Commission européenne et représentant de l’intérêt européen. Cela signifie que l’on respecte les règles ensemble et que l’on s’y tient".