Le Sud de la Grande île est infesté par les criquets chaque année, malgré les efforts de lutte engagés depuis plusieurs décennies. La menace d’une nouvelle invasion plane.
«
Et le cercle vicieux reprend », écrit le quotidien
Les Nouvelles, qui relaie une «
guerre sans fin » contre les criquets dans le sud de la Grande île. Aujourd’hui,
la menace d’une nouvelle invasion plane alors que le ministère de l’Agriculture, en charge de la lutte, est à court de financement. «
Le pays a besoin de 10 millions de dollars », alors que le budget alloué à la lutte acridienne ne représente que 20% de ce montant.
« Le budget du ministère de l’Agriculture pour l’année 2013, d’après le projet de loi de finances, hors solde et hors investissement externe, est d’environ 24 milliards, or la lutte antiacridienne est estimée à 20 milliards d’ariary », explique le ministre de l’Agriculture, Roland Ravatomanga.
Une cérémonie de signature du financement d’un « projet d’appui à la lutte antiacridienne à Madagascar » d’un montant de 732 millions d’ariary (l’équivalent de 250 000 euros) s’est déroulée lundi 19 novembre à Antananarivo. Ce projet soutenu par l’Union européenne, a été lancé en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ces fonds serviront notamment à renforcer le système de veille acridienne et à améliorer les capacités des structures nationales en matière de gestion des pesticides, détaille Les Nouvelles. Une partie de l’argent sera également utilisée pour les études de l’impact environnemental des actions de lutte antiacridienne pour la saison 2012-2013.
Mais toujours est-il que le budget de l’Etat est loin de suffire pour mettre fin au fléau, les essaims de criquets étant restés des plus dévastateurs chaque année dans les zones infestées du sud du pays. « Madagascar ne peut lutter financièrement toute seule », reconnaît le ministre Roland Ravatomanga, qui sollicite davantage d’aides de la part des bailleurs de fonds.
Dans le camp de l’opposition, certaines voix critiquent plutôt une répartition impartiale du budget de l’Etat. Une critique à laquelle adhère le ministre de l’Agriculture. « Même si l’Etat ne peut subventionner totalement cette lutte, il n’en demeure pas moins qu’il devrait y contribuer davantage », fait-il valoir.
Source : Les Nouvelles