Des frappes d’une violence inouïe menées par le régime syrien sur les quartiers rebelles de la ville d’Alep ont tué au moins 27 civils samedi 19 novembre, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’ONU s’est dit "horrifiée" par l’escalade des violences en Syrie et a appelé à un accès immédiat à Alep.
"Les Nations unies sont extrêmement attristées et horrifiées par la récente escalade des violences dans plusieurs régions de Syrie et appellent toutes les parties à cesser les attaques indiscriminées contre les civils et les infrastructures civiles", ont déclaré le coordinateur humanitaire de l’ONU pour la Syrie Ali al-Zaatari et le coordinateur humanitaire régional Kevin Kennedy.
Samedi des bombardements d’une violence inouïe menés par le régime syrien pour le cinquième jour consécutif sur les quartiers rebelles de la ville d’Alep ont détruit l’un des derniers hôpitaux du secteur et forcé les écoles à fermer. L’actuelle offensive sur Alep-Est a commencé mardi et les forces progouvernementales pilonne depuis plusieurs quartiers. Ainsi, il apparaît que tous les hôpitaux des quartiers est d’Alep aux mains des insurgés seraient désormais hors service. Selon Elizabeth Hoff, représentante de l’Organisation mondiale de la santé en Syrie, les organisations humanitaires placées sous la direction de l’Onu et présentes du côté turc de la frontière "ont confirmé aujourd’hui que tous les hôpitaux d’Alep étaient hors service".
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Les bombardements aériens et d’artillerie ont tué 35 civils, dont six enfants ces dernières 24 heures dans les quartiers rebelles d’Alep, et 21 autres dans le village de Batbo, à 40 km à l’ouest de la ville, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Dans la province d’Idleb (nord-ouest), six civils dont un enfant ont péri à Kafar Jales.
"L’Onu a partagé avec toutes les parties en conflit à Alep et les Etats concernés un plan humanitaire détaillé pour fournir une aide urgente aux habitants d’Alep-Est, ainsi que pour mener les évacuations des malades et des blessés", ont affirmé les responsables de l’ONU. "Il est impératif que toutes les parties acceptent le plan et nous permettent un accès immédiat et sûr pour fournir de l’aide à ceux qui sont dans le besoin dans l’est d’Alep, mais également dans toutes les autres parties de Syrie" où les gens ont besoin d’aide, ont-ils ajouté. L’ONU n’a pas eu accès au secteur rebelle d’Alep, soumis à un siège du régime syrien depuis la mi-juillet.