Les forces américaines et kurdes ont pris d’assaut hier une prison de Daesh. Un soldat américain avait trouvé la mort.
Il s’agit du premier soldat tué au combat depuis l’engagement des Etats-Unis contre Daesh en 2014, observe Libération. L’assaut eut lieu très tôt, hier matin près de Hawijah, dans le nord de l’Irak. "Il y avait un danger imminent d’exécution de masse sur les otages", a justifié Peter Cook, porte-parole du Pentagone.
Près de 70 prisonniers de Daesh ont été libérés, dont plus de 20 membres des forces de sécurité irakiennes. Les forces américaines, qui ont un mandat de conseil et d’assistance aux forces irakiennes, ont fourni des hélicoptères pour le transport des troupes menant l’assaut, a poursuivi Peter Cook. Les Etats-Unis ont déployé 3 500 militaires en Irak, dans le cadre de l’opération Détermination absolue contre Daesh.
Les forces américaines ont accompagné les forces kurdes irakiennes pendant l’attaque. Et c’est en accompagnant cet assaut qu’un soldat américain a été blessé dans des échanges des tirs. Il est décédé un peu plus tard, alors qu’il recevait des soins médicaux.
Masrour Barzani, le chef du renseignement kurde, a pour sa part évoqué la libération de 69 prisonniers, dont aucun ne serait Kurde. Plus de 20 combattants de Daesh ont été tués dans l’assaut, tandis que six ont été capturés.
L’opération a permis de récupérer "du renseignement important", s’est également félicité Peter Cook. Un responsable de la coalition qui combat Daesh a rapporté que les djihadistes avaient préparé des fosses communes. Ils avaient dit aux prisonniers qu’ils les exécuteraient jeudi après les prières du matin.
Des habitants de la ville de Hawijah ont indiqué que plusieurs hélicoptères avaient participé au raid, tandis que des avions menaient des opérations de bombardement sur des positions de Daesh. Les responsables locaux de Daesh "ont tous disparu après le raid. Leurs bureaux sont fermés et personne ne sait où ils sont", a déclaré un habitant de Hawijah.