Ce matin, une forte explosion a semé la panique dans le centre de la capitale afghane. Les deux candidats rivaux à la présidentielle de juin sont en pleines négociations.
L’explosion a fait trembler les bâtiments du centre de Kaboul et a fait déclencher les sirènes de l’ambassade américaine, rapporte aujourd’hui Le Parisien. Des véhicules de secours ont sillonné les rues de la ville. La détonation survient alors que les deux candidats rivaux à la présidentielle de juin, revendiquant la victoire à ce scrutin pour succéder à Hamid Karzaï, sont en pleines négociations.
Lundi, le candidat Abdullah Abdullah s’est de nouveau déclaré vainqueur face à Ashraf Ghani, faisant vaciller les espoirs que l’audit du décompte des bulletins de vote permette de sortir rapidement de l’impasse électorale.
Au cours d’une conférence de presse à Kaboul, Abdullah a répété que seules des fraudes massives au profit de son adversaire Ashraf Ghani l’avaient privé de la victoire lors de ce scrutin considéré comme crucial pour stabiliser le pays à l’approche du retrait de la force de l’Otan prévu en fin d’année.
Les résultats du second tour sont toujours l’objet de contestations entre les deux candidats. Les craintes de violences politico-ethniques ressurgissent dans le pays, toujours fragile et menacé par la rébellion des talibans après dix ans d’intervention militaire occidentale intense.
La signature d’un accord bilatéral de sécurité (BSA) avec les Etats-Unis nécessite l’officialisation du successeur du président Karzaï. L’accord est censé maintenir une présence militaire des Etats-Unis, après le retrait des troupes de l’Otan à la fin 2014.