Une alerte au tsunami a été déclenchée au Chili, au Pérou et en Equateur après un fort séisme de magnitude 8,2 qui a frappé hier soir le nord du Chili. Selon un premier bilan parvenu à la presse, il y a eu 5 morts.
Le Centre américain d’
alerte des tsunamis dans le Pacifique a annoncé la formation d’un tsunami de 2,11 mètres de hauteur au cœur de l’océan Pacifique à la suite d’un puissant
séisme de magnitude 8.2, qui a frappé
le nord du Chili dans la nuit du mardi 1er à mercredi 2 avril.
Le tremblement de terre s’est produit à 20h46 heure locale (3h46 à La Réunion) en haute mer à 10 kilomètres de profondeur à 86 kilomètres au large de la ville portuaire chilienne d’Iquique. Les secousses, relativement fortes, ont été ressenties jusqu’en Bolivie et au Pérou, avec des répliques atteignant des magnitudes de 5,5 et 6,2.
Une alerte au tsunami a dans un premier temps été lancée sur l’ensemble des pays qui bordent la côte pacifique latino-américaine, dont le Chili, le Pérou et l’Equateur, avant d’être "réduite au Chili et au Pérou", précise Le Monde.
"Un séisme de cette ampleur peut potentiellement déclencher un tsunami destructeur qui peut frapper les côtes les plus proches en quelques minutes et les plus éloignées en quelques heures ", indique le Centre d’alerte des tsunamis dans le Pacifique.
D’après la marine chilienne, le tsunami a déjà touché certaines zones côtières du nord du Chili en laissant sur son passage quelques dégâts mineurs, notamment sur des routes qui serpentent les côtes. Dans ce pays, les autorités ont également fait état des pertes en vie humaine.
Selon un premier bilan parvenu à la presse, au moins 5 personnes ont trouvé la mort à la suite du séisme. Il s’agit principalement des "victimes de crise cardiaque ou écrasées sous les décombres ", a annoncé le ministre de l’intérieur chilien, Rodrigo Peñalillo.
Trois blessés ont également été dénombrés, outre des dégâts matériels plus ou moins importants. "Tous les lampadaires ont éclaté dans les rues, les gens paniqués sont sortis dehors en courant. Il y a eu plusieurs répliques par la suite ", a relaté dans le journal Le Monde une habitante d’Arica.
Par mesure de précaution, les services d’urgence du Chili et du Pérou ont demandé à la population d’évacuer les zones côtières situées dans le nord du pays. A Iquique, dans le nord du Chili, une évasion massive de 300 détenues est survenue dans une prison pour femmes au plus fort du séisme, comme le révèle le ministre de l’intérieur chilien. Le Monde souligne que "de nombreux Chiliens ont reçu un SMS des autorités leur recommandant d’évacuer la zone côtière", à l’approche des vagues associées à ce tsunami.