C’est la galère pour 4 familles de Saint-François sur les hauteurs de Saint-Denis. Elles se retrouvent enclavées depuis plus de 8 jours… Une partie du chemin qui mène à leurs habitations s’est effondré avec le passage du cyclone Belal. En cause selon les riverains un mur de soutènement construit par un voisin il y a 3 ans, qui aurait affaibli la route. Un contentieux au long cours, aggravé par le cyclone.
C’est un contentieux vieux de plusieurs années que le cyclone Belal a ravivé. 4 familles sont enclavées au bout d’un chemin. Leur voie d’accès s’est effondrée. Les 4 propriétaires sont convaincus de l’origine du problème : un mur de soudainement construit il y a trois ans par un voisin.
"Ce mur n’avait pas à être là, il y a les écoulements d’eau et cela a été constaté par le BRGM . Ca a fait raviner le talus et on ne peut plus passer en voiture."
"Les accidents qu’il y a eu lors des grosses pluies et cyclones, ça a toujours été des chutes d’arbres avec leur racine depuis le rempart mais jamais un problème d’accès du chemin" .
Il est impossible aussi pour des véhicules de secours de passer. Aujourd’hui plus que la colère, la lassitude domine.
"C’est pas juste parce que ça fait des années que l’on fait tout. On a tous des permis de construire, on a tous eu un acte notarié, on paye tous des impôts, on fait tout bien les choses. A quoi ça sert de bien faire les choses..."
Le statut du chemin divise, là est le problème. Pour les habitants et leur avocat qui s’appuient sur 2 décisions de justice ; le mur de leur voisin est implanté sur un chemin qui ne lui appartient pas
"C’est un chemin qui est qualifié de chemin rural, c’est-à-dire un chemin qui appartient à la commune de Saint-Denis qui fait partie de son domaine privé et qui est mise à législation sur les chemins ruraux du code rural . Cela implique pour la commune un minima d’en assurer la libre circulation", assure leur avocate, Aurore Doulouma
De son côté la mairie comprend le sentiment d’abandon des familles. Mais pour elle, la commune n’est pas responsable de cette voie d’accès
"la ville de Saint-Denis a une base historique indiquant que c’est un ancien sentier d’exploitation , un chemin qui est aujourd’hui a un statut privé. On sait que trouver une solution sécurisée peut prendre du temps et il faut pouvoir discuter avec tout un chacun pour trouver des solutions" Claudine Pounoussamy Derrien, directrice générale adjointe en charge de la ville écologique.
La ville de Saint-Denis s’est pourvue en cassation. Elle attend du tribunal qu’elle tranche sur le statut de la voie.