Le tribunal administratif de Toulouse a sommé la direction de la maison d’arrêt de Seysses de proposer un dépistage du Covid-19 aux détenus.
Le tribunal administratif de Toulouse a demandé, le 4 septembre dernier, à la direction de la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses d’octroyer des masques aux détenus et de leur proposer un dépistage du coronavirus. La direction de la prison est désormais "obligée de fournir des masques dans tous les lieux clos et partagés, c’est-à-dire dans les salles d’attente, ainsi que sur tous les postes de travail, sur toutes les activités socio-culturelles", a déclaré Me Justine Rucel, une des avocates à l’origine de la saisie sur le récit de France Bleu. Quatre avocats toulousains ont déposé la requête en référé le 31 août après avoir reçu une alerte par une quinzaine de détenus. Ils ont alors pointé un non-respect des gestes barrières lors des temps de vie collective dans la prison qui a enregistré un cas de coronavirus en juin dernier.
Dans son ordonnance, le tribunal administratif de Toulouse a reconnu l’application des consignes générales données par le ministère contre la propagation de la Covid-19. Il a toutefois cité le cas de quatre détenus à l’isolement, dont un diagnostiqué positif au coronavirus. "L’absence de dépistage généralisé doublée de la non mise à disposition de masques" caractérise "une atteinte manifeste et illégale aux libertés fondamentales", ajoute l’instance. De plus, la Haute-Garonne se trouve au niveau "rouge". L’établissement dispose d’un délai de 15 jours pour faire appel de cette décision auprès du Conseil d’Etat.
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