La Sodiac s’exprime suite au chiffre annoncé de 7 millions d’euros de déficit à ce jour. Comment la situation a-t-elle pu se dégrader à ce point. Quel avenir pour la Sodiac ?
C’est un rapport de l’Agence national de contrôle du logement social qui créé la polémique autour de la situation financière alarmante de la Sodiac il y a deux mois.
"La structure financière de la Sodiac demeure déséquilibrée malgré l’augmentation de capital (…). La vacance financière, le niveau des impayés et les coûts de fonctionnement ne sont pas maîtrisés."
Le directeur général est alors accusé de cacher le déficit de la société, une somme est avancée. Le prix cautionné par la mairie à rembourser s’élèverait à 30 millions d’euros. Il aura fallu deux mois pour que Philippe Naillet, président de la Sodiac accepte aujourd’hui de livrer ses explications face à nos caméras.
« Dans l’immobiliser d’entreprise, vous sortez d’abord l’argent. Vous payez vos fournisseurs, les entreprises... Vos loyers, vos recettes arrivent deux ans après. L’élément déclencheur qui a mis la Sodiac en impayé, c’est le fameux terrain Ghanty sur lequel nous avons un projet de logements.
Cela fait cinq ans et nous n’y sommes pas arrivés. On nous a demandé de rembourser ce foncier, c’est ce qui nous a mis en difficulté. Il y a un impayé de près de 7 millions d’euros, c’est la première chose que nous devons régler d’ici quelques jours. Puis un véritable plan de trésorerie à mettre en place jusqu’en fin d’année."
Aujourd’hui, la Sodiac reste optimiste et souhaite que davantage de fonds leur soient attribués pour continuer à porter des projets que ce soit dans des logements sociaux de Saint-Denis et des opérations d’aménagement.
"Les solutions que nous envisageons est d’abord de solliciter notre actionnaire principal qu’est la ville de Saint-Denis qui va nous apporter un compte courant. De manière à réinjecter de l’argent dans la machine et de permettre un redécollage rapide de la Sodiac", explique François Aservadompoulé, directeur général délégué de la Sodiac.
La Sodiac compte également solliciter la Banque des territoires et leur nouveau partenaire CDC habitat pour réaménager des financements et sortir de cette situation d’impayé.