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Pour dénoncer l’adoption de la loi restrictive sur l’avortement en Géorgie, l’actrice Alyssa Milano a fait appel à la grève du sexe.
L’état de Géorgie vient d’adopter récemment une loi extrêmement restrictive sur l’avortement après l’Ohio, le Mississippi et le Kentucky. Le texte indique que dès que les battements du cœur du fœtus peuvent être détectés, l’interruption volontaire de grossesse est strictement interdite. Cela signifie qu’à partir de la 6e semaine de grossesse, la femme ne pourrait pas se faire avorter.
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Et cette décision a conduit l’actrice Alyssa Milano à organiser différentes offensives. Fin mars, plusieurs personnalités comme Alec Baldwin, Ben Stiller, Mia Farrow et Alyssa Milano avaient menacé de boycotter les tournages en Géorgie si cette loi est adoptée. Mais cette démarche a été sans succès alors que l’actrice a annoncé qu’elle va faire en sorte que le plus grand nombre de productions possibles quittent cet Etat. Elle est pourtant obligée d’aller au bout du tournage de la série Insatiable, qui se déroule en Géorgie pour un mois.
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Mais Alyssa Milano n’a pas baissé les bras, pour dénoncer ce durcissement de la loi, elle a créé le hashtag #SexStrike (grève du sexe) qui consiste à se refuser aux hommes. Sur son compte Instagram, elle a décidé de poursuivre la contre-attaque en publiant une image représentant un grand X rose avec le hashtag . Comme légende, elle a écrit "rejoignez-moi en boycottant le sexe jusqu’à ce que nous retrouvions notre indépendance physique. J’appelle à une grève du sexe. Faites passer le message".
La grève de sexe est une vieille stratégie utilisée par les femmes des cités grecques pour l’arrêt du combat perpétuel entre Sparte et Athènes, et cela avait été un succès. Et elle a été reprise en 2009 au Kenya pour que le gouvernement s’entende au plus haut niveau et accélère les réformes. En 2011, le prix Nobel de la paix, Leymah Gbowee a fait une grève de sexe aussi afin que les femmes soient écoutées lors du processus de paix au Nigeria.
Cet appel d’Alyssa Milano ne fait toutefois pas l’unanimité sur les réseaux sociaux. Certains ont décidé de lui apporter leur soutien comme l’actrice Bette Midler, d’autres pourtant se sont moqués ou ont dénoncé l’initiative. À l’instar des conservateurs qui ont ironisé sur une "bonne nouvelle : les progressistes arrêtent de se reproduire". Ou encore des féministes qui ont reproché à l’actrice d’avoir une lecture machiste des relations sexuelles. "Il faudrait que je me prive de sexe, et que je pense qu’il ne s’agit que d’un outil de marchandage pour les femmes", a critiqué l’auteure, Kristi Coulter.
