Un rapport parlementaire, commandé par la secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes-hommes et remis au gouvernement ce mercredi, propose la mise en place d’une amende contre les auteurs de harcèlement de rue. Une décision qui est accueillie favorablement à La Réunion.
Remarques obscènes, gestes déplacés, sifflements, insultes... Dans un clip de campagne, le gouvernement sensibilise sur le harcèlement de rue. Un rapport parlementaire prévoit une amende de 90 euros pour outrage sexiste ou sexuel. Mais l’infraction doit être constatée en flagrant délit.
"Je doute un peu que ça fonctionne réellement sur le terrain, mais ça peut en effet calmer. En tout cas on mettra le doigt sur un problème car certaines personnes pensent que cela peut rester impuni."
"Je trouve que c’est utile parce que quand on se promène, on a des fois des remarques désobligeantes, cela peut mener à ne plus vouloir sortir."
Pour les forces de l’ordre, ce projet de loi est inapplicable en l’état. Les représentants syndicaux dénoncent un effet d’annonce de la part du gouvernement, comme l’affirme Gilles Clain, secrétaire départemental de l’Unité SGP Police - FO Réunion.
"Comment voulez-vous mettre un policier derrière chaque citoyen pour constater ce genre d’infractions ? Ce n’est pas possible. Nous n’avons pas les moyens de le faire, ni humain ni matériel. Il faut déjà augmenter les effectifs de la Police nationale, avoir plus de présence policière sur le terrain dissuadera les probables ou futurs auteurs de ce genre d’infractions."
Un rapport parlementaire, commandé par la secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes-hommes et remis au gouvernement ce mercredi, propose la mise en place d’une amende contre les auteurs de harcèlement de rue.
Se faire siffler dans la rue ou draguer avec insistance sont quelques uns des des actes subis au quotidien par de nombreuses femmes. Les auteurs de ces comportement inappropriés, regroupés dans ce que l’on appelle le harcèlement de rue, pourraient bientôt se voir infliger une amende.
C’est en tout cas la volonté affichée par Marlène Schiappa. Le rapport parlementaire commandé par la secrétaire d’état chargée de l’Egalité, a été remis au gouvernement ce mercredi 28 février.
La proposition devrait être reprise dans le texte de loi sur les violences sexuelles, prochainement présenté en Conseil des ministres.
Si le montant exact de l’amende n’est pas encore fixé, il s’établit dans une fourchette comprise entre 90 et 750 euros.