Quelque 160 000 personnes ont manifesté samedi à Barcelone, selon la police municipale, pour réclamer que l’Espagne accueille "dès maintenant" les milliers de réfugiés qu’elle s’était engagée à recevoir dès 2015.
La maire de gauche de la ville, Ada Colau, avait appelé les manifestants à "emplir les rues" pour cette marche intitulée "nous voulons accueillir".
"Cette maison est la nôtre, elle est aussi la vôtre" – "Cela suffit les excuses, il est temps d’accueillir". Ce sont les principaux slogans qui ont dominé l’immense rassemblement dans le centre de Barcelone, samedi 18 février, autour de la Via Laietana et de la place Urquinaona. En vertu de ses engagements envers l’Union européenne, l’Espagne
devait recevoir quelque 16 000 candidats à l’asile déjà admis dans
d’autres pays, à partir de 2015. Mais seuls 1 100 sont arrivés jusqu’à
présent. Le rassemblement était soutenu par la majorité des partis politiques, syndicats et entités en Catalogne, selon les médias espagnols.
Manifestation immense à #Barcelona revendiquant l'accueil d'un plus grand nombre de réfugiés. #volemacollir #Solidaridad pic.twitter.com/vAHj2KOpCK
— Stéfanie Tougas (@StefTougas) 18 février 2017
FOTOGALERÍA | HIstórica manifestación en Barcelona por la acogida de los refugiados https://t.co/iRWJDofM6s pic.twitter.com/3xP0Mn7UHe
— David Aragonés (@aragounis) 18 février 2017
Le défilé était organisé dans le cadre de la campagne "Chez nous c’est chez vous". Selon son site internet, elle avait été lancée par "un groupe de personnes indépendantes travaillant dans le monde de la communication" en Catalogne, qui s’était retrouvé en mai 2016 dans les camps de réfugiés, à la frontière entre Grèce et Macédoine, en tant que professionnels ou bénévoles. Des milliers de manifestants envahissaient les rues du centre, souvent vêtus de bleu pour former une "marée". Plus de 160 000 personnes ont manifesté, selon la police de Barcelone. La manifestation s’est terminée symboliquement au bord de la mer Méditerranée où plus de 5 000 migrants ont péri en 2016.
Lors de la manifestation, le secrétaire aux Migrations du gouvernement catalan, Oriol Amoros, a dit espérer que les pays européens prennent en considération cette "clameur" et que Madrid "reconsidère sa position" en fournissant des visas plus rapidement.