L’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est visé par trois enquêtes dans le cadre du scandale Petrobras. Une affaire qui a profité à des hommes politiques de divers partis, mais aussi à des entrepreneurs du BTP et à des directeurs de compagnie phare du Brésil.
Le juge Sergio Moro a accepté mardi 20 septembre d’inculper l’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour "corruption" et "blanchiment d’argent" dans un volet du dossier Petrobras. "En raison de l’existence d’indices suffisants (...), j’accepte la dénonciation" présentée par le parquet contre l’ex-président de gauche pour corruption et blanchiment d’argent", a-t-il souligné dans un document distribué à la presse. À la tête du Brésil entre 2003 et 2010, Lula est suspecté d’avoir activement participé dans l’organisation d’un système de corruption impliquant le groupe public pétrolier Petrobras, des géants du bâtiment et des travaux publics (BTP) ainsi que des dirigeants politiques de tout bord.
Luiz Inacio Lula da Silva aurait surtout bénéficié de pots de vin à hauteur de 3,7 millions de réais soit près de 1 million d’euros de la part du groupe BTP OAS. Il s’agirait d’avantages en nature via l’acquisition d’un "triplex" situé dans la station balnéaire de Guaruja, à une centaine de kilomètres de Sao Paulo. L’accusation soutient qu’OAS a reversé à Lula "une partie des sommes illicitement perçues au moment de la passation de marchés truqués Petrobras", rapporte Le Figaro. La femme de l’ancien président, Maria Leticia, et six autres personnes dont Leo Pinheiro, ex-patron d’OAS font également l’objet d’une inculpation.
Dans le cadre de cette affaire de Petrobras, Lula da Silva est visé par trois enquêtes. Ce scandale a coûté plus de deux milliards de dollars soit près de 1,7 million d’euros à la compagnie phare du Brésil. Cependant, des dizaines d’hommes politiques de divers partis, des entrepreneurs du BTP et des directeurs de Petrobras ont profité de ce dossier. Déjà inculpé le 29 juillet de tentative d’entrave à la justice, l’ex-président brésilien avait contre-attaqué jeudi dernier. Il se disait alors victime d’un complot des "élites", dans la continuité du "coup d’État" contre la présidente Dilma Rousseff.
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