Le gouvernement a fait faux bond en laissant entendre que le plan social d’Air France pouvait être revu à la baisse.
La direction d’Air France a en effet annoncé ce jeudi qu’il y aurait bien 1.000 suppressions d’emplois en 2016, par les options de départ volontaire.
"Le seul chiffre qui a été confirmé ce matin, dans l’hypothèse où nous partions bien dans cette dynamique de négociation, c’est que les seuls départs que nous envisageons pour 2016, ce sont des départs volontaires et pour 1.000 postes", a dit le PDG Frédéric Gagey lors d’une rencontre avec les journalistes à l’issue du Comité central d’entreprise ce jeudi.
Dimanche, Air France avait annoncé l’application de la première partie de son plan de restructuration en 2016. La conséquence de cette décision est le départ d’au moins un millier de personnes sur les 2.900 suppressions de postes prévues au total dans ce plan "B" de la compagnie.
En fin de la semaine dernière déjà, à la question de savoir si cette mesure, résultat de l’échec des pourparlers avec les personnels navigants et à l’origine des violences du comité central d’entreprise (CCE) du 5 octobre, était suspendue, le numéro un d’Air France-KLM a répondu par la négative. "2016 est lancé", a-t-il indiqué.
A propos des cinq salariés poursuivis pour agression, ils ont été mis à pied à titre conservatoire. Ils étaient au centre des événements de la semaine dernière. Ils ne percevront pas de salaire d’après des sources syndicales. Ces cinq salariés sont soupçonnés d’avoir molesté deux agents de sécurité et deux DRH d’Air France, le 5 octobre dernier.