En marge de la la journée de la mobilisation contre l’utilisation d’enfants-soldats qui sont 250.000 à travers le monde, l’UNICEF revient sur le cas du Soudan où on enregistre 12.000 enfants-soldats.
Cas des enfants-soldats dans le Soudan
En proie à une guerre interethnique depuis décembre 2013, le Soudan a enclenché depuis peu le processus de démobilisation des groupes d’enfants-soldats dans le Sud du pays. Ces dernières semaines, le travail des organismes a permis de libérer plus de 580 enfants. Le rapport a été confirmé et expliqué par Tsedeye Girma, spécialiste des urgences de l’Unicef dans ce pays.
Interrogé par 20minutes quant à l’accord qui a permis d’effectuer cette démobilisation, Tsedeye Girma, spécialiste des urgences de l’Unicef au Soudan a affirmé qu’elle a été réalisée après l’accord de paix entre les insurgés et le gouvernement. Ainsi, le 27 janvier, 250 enfants ont été démobilisés dans le village de Gumuruk, et 300 autres mardi dernier. L’organisme prévoit de continuer l’action jusqu’à la fin de ce mois afin de démobiliser environ 3000 enfants, selon les estimations de Tsedeye Girma.
Les démobilisés et leur devenir
Pour l’Unicef, la célébration de ce 12 février et ce processus en cours sont des signes encourageants, évoquant le cas de 12000 enfants-soldats au Soudan qui se trouveraient soit au sein des forces militaires gouvernementales soit avec les rebelles.
Selon Tsedeye Girma, les enfants qui ont été délivrés rejoindront leurs familles, ou seront placés dans un centre d’accueil provisoire. "Pour les autres, nos équipes travaillent avec les partenaires locaux pour identifier et retrouver leurs familles.", a précisé ce responsable de l’UNICEF au Soudan.
Des experts psychologues spécialisés en protection de l’enfance ont d’ailleurs été dépêchés pour accompagner les enfants. "Essentiellement des garçons, âgés de 11 à 17 ans", ils ont subi les horreurs de la guerre et sont encore traumatisés au point de ne pas pouvoir vivre une vie normale sans un accompagnement spécifique.
"Notre priorité est de replacer ces enfants dans un environnement protecteur et sûr où ils pourront avoir les meilleures chances de retrouver une vie normale. Notre approche est donc très communautaire, en impliquant les parents notamment, pour s’assurer que la réinsertion de ces enfants se fait de la façon la plus optimale", a souligné ce représentant de l’UNICEF.