Le Parlement français a définitivement entériné la participation de la France au plan de sauvegarde de la monnaie unique hier par un ultime vote au Sénat.
Après l’Assemblée nationale le lundi 31 mai, c’est au tour du Sénat d’adopter définitivement la loi de finance rectificative qui autorise la France à apporter une garantie de 111 milliards d’euros au Fonds européen de stabilité financière (FESF), mis sur pied par l’Union européenne et le Fonds monétaire internationale. Si à l’Assemblée, le plan a été voté par 462 voix contre 33, au Sénat il a été entériné par 309 voix contre 24.
Le FESF est un dispositif de 500 milliards d’euros prévu pour stabiliser la zone euro en garantissant une aide financière pour les pays en grande difficulté à l’image de la Grèce. Les ministres des Finances européens avaient décidé sa mise en place le 9 mai. Le plan prévoit également un apport de 250 milliards d’euros supplémentaires par le FMI. L’apport de 111 milliards de la France a été calculé sur la base de la quote-part du pays dans la Banque Centrale Européenne qui est majorée de 20%.
Concernant la crise qui sévit dans la zone euro actuellement, la Ministre de l’Economie Christine Lagarde a avancé que si l’Europe est devenue une réalité, c’était à la suite d’un combat quotidien. Selon elle, l’adoption de ce texte permet à la France de remplir ses engagements européens. "C’est à nous, membres de la zone euro, d’agir et de démontrer la solidarité de la zone en dépit du scepticisme de certains. Nous pensons que l’épreuve actuelle est l’occasion d’un resserrement durable des liens entre les pays européens", déclare, de son côté, le Ministre du Budget François Baroin. Après l’Allemagne, la France est ainsi le second d’Etat européen dont le Parlement a approuvé le plan de sauvegarde de l’euro.