Depuis 5 jours en Guyane, des mouvements sociaux et des barrages paralysent le département. Des manifestants revendiquent une augmentation des salaires, et une meilleure lutte contre la délinquance. Le point sur la situation avec une Réunionnaise sur Véronique Pouget.
Écoles fermées, grands axes routiers fermés, vols Paris – Cayenne suspendus… même le lancement de la fusée Ariane n’a pas pu avoir lieu. Depuis cinq jours, la Guyane est paralysée.
Sous des cagoules, des Guyannais qui se surnomment "les 500 frères", luttent contre la délinquance. Ils appellent les commerçants à baisser leurs rideaux, en signe de solidarité.
Depuis près d’une semaine, Cayenne est paralysée par ce mouvement social. L’insécurité et le manque de moyens sont dénoncés.
La ministre des Outre-mer, Erika Bareigts, a écourté son séjour à La Réunion. Elle rentre plus tôt que prévu à Paris pour gérer la situation. Selon nos informations, la ministre assistera demain dans la capitale, à une rencontre interministérielle sur la situation guyanaise.
Un point sur la situation avec Véronique Pouget. La Réunionnaise, originaire de Cilaos, vit sur place depuis 2012.
"La situation est identique aujourd’hui : les barrages sont toujours en place. Ce qui a changé depuis hier, ce sont “Les 500 frères” qui ont permis à la population de se rendre dans les commerces pour se ravitailler. Aujourd’hui c’était la ruée dans les grands centres commerciaux. La population est sous tension, il y a un grand ras-le-bol. Face au gouvernement, il y a le sentiment de ne pas être entendu, que la Guyane est laissée de côté. Tout le monde soutient le mouvement".
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Véronique Pouget, une Réunionnaise, originaire de Cilaos, qui vit en Guyane depuis 2012, dans la vidéo ci-jointe.