A Monrovia, la population a manifesté son mécontentement face à la mise en quarantaine décrétée par la présidente Ellen Johnson Sirleaf mardi. Des affrontements avec la police et l’armée ont fait quatre blessés.
Alors que la progression des cas du virus Ebola et de décès qui y sont liés enregistre une nette croissance depuis le mois de juillet, les mesures prises par les dirigeants ne semblent pas ravir la population libérienne. Suite à la décision du gouvernement local pour l’application de la mise en quarantaine de Monrovia, la population a réagi de manière forte avec des jets de pierre et des cris ce mercredi, malgré la décision du couvre-feu général mardi. Cette mesure a été prise, notons-le, afin d’éviter la propagation du virus Ebola.
La colère de la population a éclaté dans cette banlieue de la capitale libérienne regroupant 75 000 habitants. Après que la présidente Ellen Johnson Sirleaf ait annoncé officiellement la mise en quarantaine de la banlieue afin de lutter contre la propagation du virus, la population a riposté par des cris et des jets de pierres. "Les incidents ont éclaté quand des policiers sont venus évacuer une représentante de l’Etat résidant dans le quartier avec sa famille. Après le recours à des gaz lacrymogènes pour disperser la foule, les soldats ont ouvert le feu", cite Le Parisien. Le bilan des affrontements fait état de quatre blessés par balles qui ont été directement évacués. La banlieue de West Point a retrouvé un semblant de calme dans l’après-midi, car la population reste sous tension et les policiers assurent toujours la garde.
De son côté, le coordinateur de l’ONU pour Ebola, le Dr David Nabarro, devrait planifier une visite dans chacun des pays les plus touchés par le virus mercredi soir. Dans son programme figure un passage au Libéria où 7 500 Casques bleus vont être mobilisés. Il se rendra ensuite en Sierra Leone, en Guinée et au Nigeria.