Les Etats-Unis se retirent de l’accord du climat conclu à Paris. Donald Trump affirme avoir pris cette décision dans l’objectif de respecter son "engagement solennel de protéger les États-Unis et son peuple".
Le président américain Donald Trump a annoncé officiellement jeudi 1er juin le retrait de son pays de l’accord de Paris sur le climat signé en décembre 2015, lors de la conférence mondiale Cop21. Il en avait fait une promesse électorale au nom de la défense de l’emploi. "En tant que président, je ne peux placer aucune considération au-dessus du bien-être des citoyens américains", a-t-il dit, rappelant son slogan "America first", (l’Amérique d’abord).
L’accord de Paris constitue une atteinte à la souveraineté nationale des Etats-Unis aux yeux de Donald Trump. Le coût financier et économique serait trop important pour les Américains qui ne pourraient pas bénéficier pleinement des ressources énergétiques de leur pays, selon le locataire de la Maison-Blanche.
Le Fond vert pour le climat, qui finance des projets pour combattre le réchauffement climatique dans les pays pauvres, mais qui coûte une fortune pour les Américains selon ses dires, est particulièrement rédhibitoire pour Donald Trump. Le milliardaire, qui se dit fervent défenseur de l’environnement, estime que l’accord de Paris n’apportera pas de résultats significatifs parce que d’autres grands pollueurs comme la Chine et l’Inde n’ont pas à fournir autant d’effort que les Etats-Unis.
Donald Trump veut soit renégocier l’accord de Paris, soit mettre en route un autre accord qui sera "plus juste pour les citoyens américains". Au sujet de l’avenir de la planète, le locataire de la Maison-Blanche n’a que cette réponse aux lèvres : "C’est l’Amérique d’abord". Le texte, signé en décembre 2015 à Paris par 195 pays, a été arraché au bout de plusieurs années de négociations laborieuses. Il vise à limiter la hausse de la température moyenne de l’atmosphère.
L’ancien président américain Barack Obama a immédiatement dénoncé la décision de son successeur. "J’estime que les Etats-Unis devraient se trouver à l’avant-garde. Mais même en l’absence de leadership américain, même si cette administration se joint à une petite poignée de pays qui rejettent l’avenir, je suis certain que nos Etats, villes et entreprises seront à la hauteur et en feront encore plus pour protéger notre planète pour les générations futures", a-t-il déclaré dans un communiqué.
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