Au bout de treize ans d’intervention, la force internationale de l’Otan en Afghanistan va transférer prochainement à l’armée afghane le contrôle des dernières zones du pays dont elle assure encore la sécurité.
Il s’agit d’une ultime étape d’un processus entamé en 2011, note le site 20minutes.fr aujourd’hui. La force opérationnelle de l’Otan va se retirer définitivement d’Afghanistan dimanche, alors que le pays est toujours en proie à une rébellion violente. Les américains retirent aussi l’essentiel de leur contingent, sans crier victoire.
La mission "Soutien résolu" pour l’aide et la formation de l’armée afghane prendra le relais, avec 12 500 hommes, principalement américains, de la mission de combat de l’Isaf, le 1er janvier. Depuis 2001, 3 485 soldats ont été tués.
"Ensemble, nous avons élevé les Afghans hors des ténèbres et du désespoir et nous leur avons donné de l’espoir pour l’avenir", a dit le général américain John Campbell, hier, lors d’une cérémonie de fin de mission. "Vous avez rendu l’Afghanistan plus fort et nos pays plus sûrs", a-t-il ajouté, dressant un bilan positif de la mission.
Si l’Isaf se retire, les talibans, eux, ne rendent pas les armes. "Les 13 années de mission américaine et de l’Otan ont été un échec absolu en Afghanistan. La cérémonie d’aujourd’hui est leur échec", a dit le porte-parole des insurgés Zabihullah Mujahid.
Fortes d’environ 350 000 hommes, les forces de sécurité afghanes, assurent désormais seules la sécurité face aux talibans, maîtres du pays entre 1996 et 2001. L’Isaf a compté jusqu’à plus de 140.000 soldats d’une cinquantaine de pays en 2011, au plus fort de l’engagement de l’Otan.
Le président américain Barack Obama a salué la fin de la mission de combat de l’Otan en Afghanistan, tout en mettant en garde contre les dangers persistants dans ce pays. "A présent, et grâce à l’extraordinaire sacrifice de nos hommes et femmes en uniforme, notre mission de combat se termine et la plus longue guerre dans l’histoire des Etats-Unis s’achève de manière responsable", a déclaré le président Obama dans un communiqué.