Selon une étude italienne, l’utilisation d’antidouleurs très répandus aurait des incidences sur le fonctionnement du cœur. Ces antidouleurs sont en vente libre dans certains pays.
Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de Milan-Bicocca, en Italie, des antidouleurs très répandus augmentent le risque d’insuffisance cardiaque, surtout lorsque ceux-ci sont prescrits à forte dose. Couramment utilisés pour traiter la douleur et l’inflammation, ces médicaments sont en vente libre dans certains pays. Il s’agit des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), ainsi que les anti-inflammatoires de la classe des anti-Cox 2.
Plusieurs études publiées ces dernières années ont évoqué un risque cardiovasculaire accru pour plusieurs de ces anti-inflammatoires, mais sans étudier précisément la relation entre la dose ingérée et le risque. La présente étude s’est penchée sur huit millions de patients européens prenant des antidouleurs, et dont un peu plus de 90 000 ont été hospitalisés pour une insuffisance cardiaque sur une dizaine d’années.
Les chercheurs ont trouvé un risque accru d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque chez les patients ayant pris sept anti-inflammatoires courants. Il s’agit du diclofenac (Voltarène), de l’ibuprofène, de l’indométacine, du ketorolac, du naproxène, du nimésulide et du piroxicam.
Le risque a augmenté de 16 % à 83 % selon le médicament et l’état préalable de l’utilisateur. À très fortes doses, le risque d’hospitalisation était même multiplié par deux, notamment pour le diclofenac.
Common prescription painkillers linked to increased risk of heart failure, reports The BMJhttps://t.co/KXIX8QP0TJ @bmj_latest pic.twitter.com/aYil1OFsp1
— BMJ (@bmj_company) 28 septembre 2016
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