Illustration - Mourad ALLILI/SIPA
Le 10 mai prochain, un événement sans précédent verra le jour : un concours de Miss virtuelles. Cette initiative, bien qu’innovante, suscite de vives critiques pour son potentiel à perpétuer des normes de beauté jugées toxiques.
L’idée semble sortie tout droit d’un monde de science-fiction, mais elle est bien ancrée dans la réalité. Fanvue, une entreprise concurrente d’OnlyFans, en collaboration avec les World AI Creator Awards, a décidé d’organiser un concours inédit : celui de Miss virtuelles. Ce concours accueillera des participantes telles que des mannequins, des présentatrices télévisées, des influenceuses, et toutes autres femmes créées par intelligence artificielle. La gagnante se verra attribuer une récompense de 5 000 dollars (environ 4 650 euros), ainsi qu’un parrainage de 8 000 dollars (environ 7 450 euros), rapporte RTL. D’après les informations disponibles sur le site officiel du concours, l’objectif premier de cet événement est de mettre en lumière le travail des créateurs d’intelligence artificielle.
Les participantes seront évaluées non seulement sur leur apparence, mais également sur les compétences techniques de leurs concepteurs, ainsi que sur l’étendue de leur audience. De plus, elles devront répondre à une série de questions telles que : "si vous pouviez avoir un rêve pour rendre le monde meilleur, quel serait-il ?". Le choix de la future Miss sera confié à un panel composé de deux mannequins virtuelles, Aitana Lopez et Emily Pellegrini, ainsi que de deux êtres humains, à savoir Sally-Ann Fawcett, spécialiste des concours de beauté, et l’entrepreneur Andrew Bloch.
Alors que les organisateurs soutiennent que cette première mondiale représente une avancée significative, l’éditorialiste Arwa Mahdawi, quant à elle, considère que c’est au contraire un énorme recul. "Les modèles d’IA ne bouleversent pas les normes de beauté traditionnelles, ils les exagèrent. Ils prennent chaque norme de beauté toxique liée au genre et les regroupent dans un package complètement irréaliste", appuie-t-elle au Guardian.
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