Le procès de l’ancien archevêque de Saint-Domingue, le Polonais Jozef Wesolowski, poursuivi en justice pour pédophilie est reporté. L’accusé serait hospitalisé en soins intensifs.
Sept minutes. Le temps qu’il a fallu au procureur du tribunal de Saint-Siège, pour lire les faits qu’on reproche à l’accusé et d’évoquer l’indisponibilité. Et voilà, l’audience du premier procès pour pédophilie d’un ancien prélat ester en justice pour abus sexuels est déjà levée. Rien que pour ce caractère, le procès aurait été historique, mais il était très attendu vu qu’il aurait pu être la première apparition publique du présumé, l’ancien nonce à Saint-Domingue, le Polonais Jozef Wesolowski depuis sa mise en résidence en 2013.
L’absence de l’ancien archevêque s’expliquait par son hospitalisation en soins intensifs vendredi. "L’accusé a été pris d’un malaise soudain et a été emmené dans une structure hospitalière romaine, où il a été placé dans un service de soins intensifs", explique le procureur Gian Piero Milano. Wesolowski serait sous surveillance policière dans un hôpital public italien, selon Vatican. Le procès est ainsi "reporté à une date encore à déterminer", selon le président du tribunal, Giuseppe Dalle Torre.
Cet ancien nonce est accusé pour avoir détenu et caché de photos pédopornographiques téléchargées sur internet au Vatican entre 2013 et 2014 où il a été arrêté puis jugé suivant une procédure ecclésiastique pour abus sexuels qui lui a valu sa réduction à l’état laïc. Il est aussi accusé de corruption sexuelle d’adolescente pendant sa mission à Saint-Domingue où il a été dû être rappelé d’urgence au Saint-Siège en août 2013. Puis, il est jugé pour comportement obscène qui offense les principes de la religion et la morale chrétienne.
Ce procès pour pédophilie marque la ligne plus sévère adopté par Vatican pour faire face à ce fléau. Il s’agit d’une grande première pour le tribunal du Saint-Siège qui n’avait jamais jugé un prélat dans l’histoire récente. En 2012, le tribunal a déjà connu un procès célèbre, celui du majordome de Benoît XVI, Paolo Gabrielle, mais il s’agissait d’une affaire de transmission de documents confidentiels à la presse italienne.