Les sages étudient à partir d’aujourd’hui la légalité ou non des batay coqs à La Réunion.
Le Conseil constitutionnel, saisi par une question prioritaire de constitutionnalité doit à compter de ce mardi étudier le dossier des batay coq à La Réunion. Pour l’instant, les gallodromes existants - au nombre de 5 - sont tolérés mais la création de nouveau "rings" est prohibée.
L’avenir des batay coqs sera donc décidée par les sages dans les prochains jours pouvant statuer vers une libéralisation via l’argument de la tradition locale ininterrompue. Le Conseil constitutionnel pourrait aussi aller dans l’autre sens et confirmer la loi interdisant les sévices et actes de cruauté envers les animaux et ainsi pousser les forces de l’ordre à fermer les ronds.
Un procès en cours
Le Conseil constitutionnel a été saisi sur le dossier par une avocate, Maître Fabienne Lefèvre, qui défend deux Réunionnais. Ils risquent une peine de prison et une amende pour avoir ouvert en 2012 un nouveau gallodrome à Sainte-Marie.
Elle s’appuie sur la loi du 8 juillet 1964 qui condamne "toute création d’un nouveau gallodrome" mais pas d’arènes de tauromachie. C’est donc sur l’égalité entre les deux pratiques traditionnelles qui est remise en question par l’avocate.
Si le Conseil constitutionnel décide de revenir sur la loi, il y aura donc possibilité d’ouvrir de nouveaux ronds de batay coq.