La journaliste française Edith Bouvier, grièvement blessée à la jambe, et son confrère - le photographe William Daniels - ont enfin pu quitter la Syrie pour le Liban, a indiqué hier le président Nicolas Sarkozy. Ils sont pris en charge par l’ambassade de France à Beyrouth en attendant leur rapatriement, a précisé le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. Un avion médicalisé affrété spécialement depuis la France est attendu à Beyrouth ce vendredi, en milieu de journée, a fait savoir l’ambassadeur français Denis Pietton.
Bloqués depuis plusieurs jours à Homs sous les bombardements de l’armée syrienne, les
journalistes français Edith Bouvier et William Daniels sont enfin libres et en sécurité pour leur plus grand soulagement. Ils ont été évacués sains et saufs à Beyrouth ce jeudi le 1
er mars, d’après différentes sources officielles. Ce sont les soldats déserteurs de l’armée syrienne qui ont orchestré clandestinement leur exfiltration vers le Liban.
A leur arrivée sur le territoire libanais, les deux journalistes ont été admis aux urgences de l’hôpital de Beyrouth pour des examens médicaux afin d’évaluer si une évacuation est possible. «
Ils paraissent en bon moral et en bon état », a indiqué à la presse l’ambassadeur de
France au Liban Denis Pietton. Ce vendredi 2 mars à la mi-journée, un avion français médicalisé est attendu dans la capitale libanaise, selon l’ambassadeur français.
Le président Nicolas Sarkozy, qui s’est entretenu au téléphone avec la journaliste indépendante Edith Bouvier, a annoncé qu’« elle est avec son confrère (le photographe William Daniels, Ndlr) en lieu sûr ». « Elle est en sécurité, en dehors de l’enfer de Homs, en dehors de la Syrie », a confirmé le chef de l’Etat.
"Tout est fait pour assurer leur suivi médical et leur rapatriement dès que possible", a souligné dans un communiqué Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères.
La journaliste indépendante Edith Bouvier, envoyée spéciale du « Figaro » et de RFI, avait été sérieusement blessée à la jambe lors du bombardement du quartier rebelle de Bab Amro, à Homs. Deux autres journalistes - l’Américaine Marie Colvin, du « Sunday Times » de Londres, et le photographe français Rémi Ochlik - avaient été tués sous des tirs de l’armée syrienne.