Les acteurs du BTP manifestent ce jeudi 1er mars devant la préfecture de Saint-Denis. Une centaine de manifestants ont fait le déplacement pour souhaiter interpeller le gouvernement face à la suppression de l’APL accession.
L’allocation logement accession (APL accession) a été supprimée par le gouvernement le 1er janvier 2018. Les syndicats et entreprises du BTP se rassemblent ce jeudi pour montrer leur indignation face à cette décision.
Une centaine de professionnels du bâtiment sont rassemblés devant la préfecture de la ville de Saint-Denis. Une délégation sera reçue en préfecture afin de déposer une motion contre la suppression de l’APL accession.
Plusieurs syndicats et organisations sont présents : CAPEB, CNL, CGT, CFDT BTP mais également des membres de la Chambre des Métiers ainsi que la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion.
Ibrahim Patel, président de la CCI attend "que le gouvernement revienne sur sa décision. Nous avons nos spécificités à la Réunion. On met en difficulté les entreprises et leurs salariés."
La décision du gouvernement va impacter directement le secteur de la construction et de l’immobilier sur l’île. Cela concerne près de 2 000 emplois à La Réunion.
Selon Cyril Rickmouny, président de la CAPEB, "il y a 500 entreprises qui sont concernées par cette suppression brutale de l’APL accession. Il y a une baisse de la commande et c’est une perte d’activité et une mise au chômage technique ou directe des salariés. L’impact est social, sociétal et économique."
"Cette suppression va engendrer la fin d’activité pour nos entreprises", déclare Yannis Payet de Bourbon Bois.
"On a balayé en quelques jours des projets de vie de milliers de Réunionnais qui avaient engagé les procédures d’achat, pour certains depuis plus de 10 ans !", déclare la Confédération Nationale du Logement dans un communiqué.
4 000 Réunionnais sont concernés par la suppression de l’APL accession. Les familles qui avaient des projets de construction ou d’achat immobilier sont inquiètes.
Cette aide leur permettait de réduire la mensualité de leur crédit d’accession à la propriété. Un aspirant propriétaire expliquait : "Il ne reste plus que la mobilisation pour faire entendre raison au gouvernement".