Ce jeudi après-midi, l’Association des maires de La Réunion a confié ses inquiétudes concernant la perspective de suppression des contrats aidés à horizon 2019. L’association qui demande qu’une alternative soit proposée par l’État.
"Nous avons entendu le message de la ministre des Outre-mer qui annonce une baisse du nombre de contrats aidés pour La Réunion. Alors qu’en Martinique et Guadeloupe, ils sont exactement le même nombre qu’en 2016", met en avant Stéphane Fouassin, maire de Salazie, et président de l’Association des maires de La Réunion (AMDR).
Début octobre, les maires s’étaient entretenus avec la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, à l’occasion de sa visite à La Réunion. Ils avaient entre autres pointé du doigt le désengagement de l’État, qui mettrait en péril le fonctionnement des communes de l’île.
"Nous avons vu la ministre sur la baisse du taux de participation de l’État sur ces contrats. Les communes étant exsangue financièrement, nous ne pourrons pas apporter les 50 % supplémentaires."
Ce n’est plus les communes, mais Pôle emploi qui aurait la charge d’effectuer le recrutement des contrats aidés.
"Au vu de tout cela, nous transférons le choix des contrats aidés à Pôle emploi. Comme l’emploi est la compétence première de l’État. C’est Pôle emploi qui recevra la population est fera le choix des contrats aidés pour nos populations", poursuit Stéphane Fouassin.
L’Association des maires de demander qu’à la place de la diminution des contrats aidés pour 2019, qu’il y ait "un moratoire sur 4 ou 5 ans, et de voir ensemble comment et à quel rythme les communes sont capables de diminuer le nombre des contrats aidés. Et quelles alternatives l’État propose pendant ce laps de temps à ces populations qui sont en difficulté."