À l’occasion de ce 8e rassemblement visant à marquer l’opposition à la Loi travail, l’intersyndicale a réuni environ 300 manifestants devant la préfecture, à Saint-Denis.
Environ 300 personnes se sont donné rendez-vous ce matin pour manifester devant la préfecture ce jeudi 26 mai. Une nouvelle mobilisation, la huitième, qui s’inscrit toujours pour s’opposer et même demander le retrait de la Loi Travail.
L’intersyndicale a d’ores et déjà annoncé une nouvelle mobilisation, qui se veut plus conséquente. Le rendez-vous est fixé au mardi 14 juin.
Un mouvement qui devrait perdurer, estime Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale de la FSU. "Le mouvement n’est pas près de s’arrêter. Il prendra sûrement des formes diverses. Peut-être à l’image de ce qui se passe actuellement dans l’Hexagone, on verra bien. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que nous n’allons rien lâcher".
Mais, pour le secrétaire général Force ouvrière (FO), Éric Marguerite, le durcissement du mouvement n’est pas encore d’actualité.
"On n’en n’est pas à là, pas encore. Il est clair que, il faudra qu’à un moment donné, le gouvernement écoute les salariés qui ne veulent pas de ce projet de loi, qui est funeste pour eux".
"Nous allons préparer une nouvelle motion"
Parmi les manifestants, quelques personnalités politique de gauche ont fait le déplacement. dont Maurice Gironcel, ou Huguette Bello, députée PLR (Pour La Réunion). Cette dernière justifie sa présence. "Moi j’étais signataire, à l’Assemblée nationale, d’une motion de censure. On n’a pas réussi à avoir 58 signatures, on étaient à 56. Le texte viendra à l’Assemblée en seconde lecture. À ce moment-là nous préparerons de nouveau une motion."
"Le Premier ministre a perdu ses moyens"
Pour les syndicats, l’utilisation du 49.3 pour la réforme de la loi Travail est une provocation. Tout comme les propos du Premier ministre Manuel Valls sur la Confédération générale du travail (CGT) (ndlr : "La CGT ne fait pas la loi dans la rue"), rappelle Ivan Hoarau, secrétaire général CGTR. "Je pense que nous avons-là un Premier ministre qui a perdu ses moyens."