Suite à l’accord signé entre l’intersyndicale et le patronat vendredi soir, les chantiers ont redémarré ce lundi matin. Les employés vont profiter d’une hausse progressive de leurs salaires à hauteur de 1,9 %. Même si cette revalorisation salariale est jugée toujours insuffisante par certains.
Après 9 jours d’arrêt dans le secteur du Bâtiment et des travaux publics (BTP), c’est de nouveau l’effervescence dans les chantiers du département.
"Plus d’une semaine sans rien faire, c’est quand même une perte"
À la Grande Chaloupe, les ouvriers sont satisfaits d’avoir repris le chemin du travail. "Pas trop déçus. Là comme on a pris définitivement, c’est bien maintenant !" Même constat pour cet autre ouvrier, qui trouvait le temps long. "Plus d’une semaine sans rien faire, c’est quand même une perte".
Dans un autre chantier, le constat est plus contrasté. Et le fait que le site ait été caillassé n’est pas pour arranger les choses. Certains sont déçus. "Après une semaine de grève, ça sert à quoi".
C’est bien, on a bataillé, on a bataillé, c’est une bonne chose"
Jean s’est résigné à cet accord qui prévoit une revalorisation salariale d’1,9 %. Même si la demande du départ était de 3 %. "Ça va, bon, il n’y a pas le choix. C’est bien, on a bataillé, on a bataillé, c’est une bonne chose".
Par rapport à la grève, Jean-Pierrot lui, aurait aimé ne pas perdre plusieurs journée de travail. "Là il fait déjà quatre jours que té pas encor travay. Quand nou l’a entendu la nouvelle que le BTP allait reprendre aujourd’hui nou l’été content".
Les négociations annuelles obligatoires (Nao), avec un dialogue de sourds entre patronat et syndicat, mais aussi des actions de blocages et des dégradations de chantier, ont marqué les esprits dans la branche du BTP.
En fin de semaine, les représentants de la Fédération réunionnaise du BTP (FRBTP) participent aux assises du bâtiment dans les Outre-mers pour parler défiscalisation et pour aborder le plan logement attendu de pied ferme par les chefs d’entreprises.