Le Conseil Représentatif des Français d’Outre-Mer s’élève contre un projet de circulaire sur la mutation des policiers pointant du doigt l’absence de deux engagements du président de la République.
Le Conseil Représentatif des Français d’Outre-Mer (CREFOM) s’insurge contre le projet de circulaire sur les conditions de mutations des policiers, notamment dans les territoires ultramarins (Guadeloupe, Martinique, Réunion)
Ce projet sera soumis cette semaine par la Direction des Ressources et des Compétences de la Police Nationale (Ministère de l’Intérieur) aux organisations syndicales.
Le Président du CREFOM, Patrick Karam, considère que ces modifications apportées à la circulaire de 2008 "ne correspondent ni à l’esprit, ni aux annonces du Président de la République faites lors de sa visite à L’ile de La Réunion en août 2014."
Le Conseil Représentatif des Français d’Outre-Mer déplore notamment que deux engagements n’ont pas été tenus. Parmi lesquels, la mise en place des Centres d’Intérêt Moraux et Matériels (CIMM), ni du retour à l’ancienneté de la demande qui devaient constituer un pivot de cette réforme du système de mutation.
Le Crefom rappelle que le Président de la République avait "très clairement" annoncé à La Réunion qu’il présidait sur l’emploi local à Saint-Joseph à l’occasion de son déplacement à l’Ile de La Réunion que : "c’est le critère des centres des intérêts matériels et moraux (CIMM) qui sera pris en compte".
"Le préfet au cours de cette même réunion avait, de son côté, déclaré publiquement que le retour de l’ancienneté de la demande remplacerait dès 2015 le critère de l’ancienneté dans le poste pour les mutations des policiers", souligne le Crefom.
Le président du CREFOM considère que Ce projet de circulaire élaboré par l’administration du Ministère de l’Intérieur constitue "un recul et un déni flagrant de la parole et des engagements du Président de la République" pour le président du Crefom, Patrick Karam.