Le nouveau ministre de la Transition écologique François de Rugy a annoncé lundi des arbitrages dans feuille de route énergétique de la France. Il a également déclaré que le pays devrait "sortir de la guerre de religion" sur le nucléaire.
Dans une interview accordée au Monde, François de Rugy a indiqué qu’Emmanuel Macron et Edouard Philippe lui avaient demandé de succéder à Nicolas Hulot alors qu’il n’était pas candidat. Le nouveau ministre de la Transition écologique reconnait les responsabilités qui l’attendent, sachant que "ce n’est pas un ministère facile" avec ses "champs très variés avec de gros dossiers". Il est même conscient des difficultés de la mission vu les "résistances, les oppositions, les conservatismes, les lobbys".
Mais, ayant à sa disposition "quatre années utiles", "avec de la détermination, avec de la méthode", pour l’ancien candidat à la primaire de la gauche de 2017, il serait possible de mener avec réussite la transition écologique et énergétique de la France, d’autant plus que l’écologie serait pour lui "l’engagement d’une vie". Il prévoit même déjà le sentiment "d’être seul contre tous".
François de Rugy estime que son prédécesseur aurait déjà envisagé "un temps court" dès le début. Il lui aurait pourtant dit maintes fois de s’inscrire dans la durée, mais Nicolas Hulot aurait fait d’autres choix. Par exemple, dans un plan climat qu’il avait fait adopter, il y était indiqué la fermeture rapide des centrales à charbon. Avec le ministère de l’Economie et des Finances, il avait également mis en place la prime à la conversion qui permettrait d’encourager les ménages moins aisés à acquérir des biens.
En réponse à la question "le nucléaire est-il encore une ‘énergie d’avenir’, comme le disait Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle ?", le nouveau ministre de la Transition éciologique a indiqué : "spontanément, ma réponse est non".
Il a cependant souligné que la France devrait "sortir de la guerre de religion". Selon ses explications, "l’important est de savoir quelles sont les données économiques dans le domaine du nucléaire et dans le domaine des énergies renouvelables. De savoir aussi quelles sont les données en matière de sûreté. Le risque nucléaire n’est pas un petit risque qu’on peut balayer d’un revers de la main".