François Hollande a lancé lundi une série de consultations avec les chefs de partis politiques représentés au Parlement mais Marine Le Pen n’a pas été invitée et crie "au scandale".
François Hollande a débuté lundi matin une série de consultations de chefs de partis politiques représentés au Parlement, et ce, avant les deux sommets internationaux du G20 au Mexique et celui de Rio sur le développement. Marine Le Pen sera la grande absente de cette rencontre car elle n’a pas été invitée.
Très remontée, la patronne du FN a crié au "scandale". Il faut rappeler que le Front national figure parmi les partis représentés au Parlement européen, même s’il n’a ni député, ni sénateur. De ce fait, Marine Le Pen estime que la convier à prendre part à cette concertation, c’est "la moindre des choses".
"Je représente un électeur sur cinq, je représente la troisième force politique du pays", argumente la dirigeante frontiste. L’ex-candidate à la présidentielle ajoute que l’inviter aurait permis "à ne pas faire de 20% de la population des sous-citoyens".
La présidente du Front national s’en est prise directement au chef de l’Etat. "Monsieur Hollande, qui nous avait dit qu’il serait respectueux de la démocratie, fait exactement comme son prédécesseur", lance-t-elle.
Il s’agit d’ "une affirmation pourtant inexacte. Durant son quinquennat Nicolas Sarkozy a bien reçu plusieurs fois à l’Elysée Jean-Marie Le Pen, alors président du Front national", rétorque par ailleurs le site 20 Minutes.
Au matin du lundi 4 juin, François Hollande a lancé des consultations avec les chefs des partis politiques représentés au Parlement, concrétisant l’une de ses promesses de campagne. Un geste "salué" par l’ensemble des forces politiques du pays, notamment par le patron de l’UMP Jean-François Copé, reçu à l’Elysée lundi. Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, sera le dernier à être reçu par François Hollande vendredi matin.
En réponse aux critiques de Marine Le Pen, le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, a déclaré qu’on ne peut pas "satisfaire tout le monde". "Les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat sont reçus par le président de la République. Il y a d’autres organisations politiques, elles sont assez nombreuses ici", affirme Jean-Pierre Bel.