Nathalie Arthaud répond aux questions de Yolande Calichiama. La candidate de "Lutte ouvrière" se penche sur les défis et problématiques de La Réunion et s’engage sur plusieurs propositions pour notre île.
Candidate à l’élection présidentielle sous l’étiquette "Lutte ouvrière", Nathalie Arthaud répond aux questions sur son programme et évoque sa vision pour La Réunion.
La candidate à l’élection présidentielle a également accepté de commenter des propositions formulées par les Réunionnais sur LINFO.re.
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Revoyez les entretiens de Jean-Luc Mélenchon, de Jacques Cheminade, de Jean Lassalle et de Nicolas Dupont-Aignan.
"J’ai peu de chance d’être présidente de la République. Mais, je n’ai pas pour objectif de devenir présidente de la République. Ni moi, ni Arlette Laguiller avant moi, n’avons jamais rêvé à l’Élysée. Je ne veux pas prendre de responsabilités à la tête de ce système qui est basé sur une société capitaliste, qui est basée sur l’exploitation et sur l’oppression ; moi je veux le renverser. Je pense que ce sont les travailleurs, les ouvriers, les chômeurs qui subissent aujourd’hui cette loi des plus riches, qui sont les plus susceptibles de pouvoir changer les choses. Je les appelle dans cette élection à affirmer leurs intérêts, leurs besoins, leur propre programme. Les travailleurs doivent s’affirmer comme une force politique au travers de ces élections."
"Jean-Luc Mélenchon, qui est plus haut dans les sondages ne représente pas du tout la même politique que moi. Il explique que s’il est élu le sort des travailleurs va changer. Ce sont encore des promesses électoralistes. Je ne pense pas que les travailleurs vont améliorer leur sort en attendant un sauveur suprême."
"Je combats le Front national et son influence dans la classe ouvrière car Marine Le Pen mènera une politique anti-ouvrière, car elle est issue de la bourgeoisie. Le grand patronat a une grande politique qui est de mieux diviser pour régner. C’est exactement ce que Le Pen fait dans sa politique. Elle cherche à monter les travailleurs les uns contre les autres."
"Il faut une politique de développement, de relance mais des salaires, des emplois. C’est sa ma politique vis-à-vis des travailleurs de La Réunion."
"Un paysage magnifique, une histoire coloniale, une vitalité saisissante."
"Il est inadmissible de laisser faire ces grands groupes dans le secteur bancaire, dans la téléphonie, l’industrie, y compris le monde agricole, continuer les licenciements alors qu’ils font des bénéfices. Il faut également répartir le travail entre tous. Travailler moins pour que tout le monde ait un emploi."
"Un Smic à 1 800 euros net, c’est une vie correcte. C’est un minimum. Quand on me parle d’utopie, que je rêve, je trouve ça consternant. Même à La Réunion où je crois que 2 000 foyers sont assujettis à l’ISF, il y a des richesses et des grands groupes."
"L’argent, il faut le prendre où il est."
"Tout ce que je sais, c’est que c’est de l’argent public. La défiscalisation, c’est de l’argent qui ne rentre pas dans les caisses publiques. L’argent public doit être utilisé au service de tous. On n’est pas toujours obligé de passer par le patronat pour créer de l’emploi."
"Si on interdit à toutes ces entreprises qui font des bénéfices de supprimer des emplois, ils seraient obligés d’embaucher, dont des jeunes. L’emploi pour moi c’est un droit. Un droit qui devrait être imprescriptible."
"La mise en concurrence en fonction de ses origines, c’est la guerre entre les pauvres. Il faut au contraire s’unir pour revendiquer chacun nos droits."
"Les petits paysans devraient avoir des prix garantis, et un niveau de vie correct."
"Pour que les lois soient appliquées, il faut s’imposer. Montrer qu’ensemble on va se battre, et que l’on ne va pas travailler tant que nous n’obtiendrons pas ce minimum qui est l’égalité."
"Je ne suis pas une spécialiste, je suis plutôt spécialiste des requins de la finance. Mais je me dis qu’il doit pouvoir y avoir une cohabitation, avec des systèmes de filets, et des zones protégées."
"Je suis plutôt pour la dépénalisation, mais pas forcément pour la légalisation."
"Je sais que c’est l’abolition de l’esclavage à La Réunion, mais je ne sais pas la date."