Les français ont changé d’avis à propos des migrants. Ils sont aujourd’hui majoritairement favorables à leur accueil.
L’opinion des français a évolué au cours de la semaine, depuis la publication de la photo d’un petit syrien retrouvé mort sur une plage de Turquie, observe le site huffingtonpost.fr. Un sondage publié hier le montre. Alors que 44% des français interrogés se disaient favorables à l’accueil par la France des migrants, ils sont désormais 53% à être d’accord sur la question, selon un nouveau sondage d’Elabe pour BFMTV.
Elabe explique que cette évolution témoigne de l’émotion suscitée par la photo d’Aylan Kurdi, syrien de 3 ans retrouvé sur une plage turque après s’être noyé en tentant de rejoindre l’Europe avec sa famille. Les images de milliers de migrants en Allemagne, l’engagement de plusieurs célébrités et les efforts de pédagogie engagés par le gouvernement français contribuent eux aussi probablement à cette forte évolution.
Des avis plus nuancés ont vu le jour après la publication de la photo. "Vous savez que l’Union européenne fait face à un afflux de migrants et de réfugiés, notamment en provenance de Syrie. Selon vous, la France doit-elle accueillir une part de ces migrants et réfugiés sur son territoire ?", demande le nouveau sondage. "Oui", répondent majoritairement les sympathisants du Front de gauche, d’EELV, du PS, du MoDem et de l’UDI.
Deux familles politiques restent opposées à l’idée d’accueillir une partie des migrants en France. Il s’agit des sympathisants des Républicains qui sont 60% à être contre, et ceux du Front national, 89%. Le sondage a été réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1 001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
François Hollande a annoncé que la France était prête à accueillir 24 000 migrants en deux ans pour soulager l’Allemagne. Il s’est aussi prononcé en faveur d’un mécanisme de quotas entre les pays de l’Union européenne. Hier, plusieurs dizaines de migrants en provenance de Syrie et d’Irak on commencé à arriver en France. Ils ont été pris en charge par la Croix-Rouge et des organisations humanitaires.