La filière canne est toujours dans l’impasse. Les agriculteurs restent mobilisés et pourraient encore durcir le mouvement ce mercredi. Des négociations doivent se tenir ce matin. Les transporteurs menacent d’entrer en action. Depuis 7h35, le Barachois est bloqué par les planteurs à Saint-Denis. Dans le Sud, les planteurs ont mené une opération escargot entre Saint-Pierre et Saint-Louis.
Les agriculteurs sont mobilisés depuis une semaine dans un mouvement de protestation alors que les négociations sur la convention canne n’aboutissent pas.
Les planteurs de canne réclament une hausse de 6 euros du prix de la tonne de cannes achetée par les industriels. Ces derniers proposent 1,30 euro d’augmentation.
Les négociations qui ont repris mardi n’ont pas abouti. Elles doivent reprendre ce mercredi vers 9h30 dans un lieu tenu secret. Les parties engagées sont les industriels, l’Etat, le comité paritaire de la canne et du sucre ainsi que des syndicalistes.
Nouvelles perturbations ce mercredi
Dès 7h35, les planteurs sont de nouveau passés à l’action en bloquant le Barachois à Saint-Denis.
Parallèlement, une action est en cours dans le Sud. Des tracteurs se sont rassemblés pour lancer une opération escargot entre Saint-Pierre et Saint-Louis dès 9h30 sur la 4 voies.
Elle s’est achevée vers 11h30. Les tracteurs sont au Gol.
Le président de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats des éleveurs et des agriculteurs) revient ce mercredi matin. Frédéric Vienne doit s’entretenir avec les autres syndicalistes. Les agriculteurs décideront alors des actions à mener dans la journée.
"S’il y a dérapage : Tereos devra assumer, l’Etat devra assumer, les élus devrons assumer parce qu’ils n’ont rien fait pour nous", a lancé Bruno Robert après avoir indiqué que les transporteurs pouvaient prendre part à la manifestation.
Les transporteurs ont affirmé dans une lettre au préfet de La Réunion : "Une réunion de crise a été sollicitée par nos mandants, en concertation avec d’autres représentants syndicaux de la place afin de réfléchir ensemble sur des solutions nous permettant de faire face aux graves difficultés à venir."
Les agriculteurs annoncent durcir un mouvement alors que la tension grimpe déjà depuis deux jours avec des actions de plus en plus dures dans le Nord et le Sud.
Alix Mardé, secrétaire général adjoint de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats des éleveurs et des agriculteurs) a déclaré : "Tant qu’on aura pas le résultat qu’on demande, on restera, on campera là ce soir et demain".
Crise canne : faut-il bloquer les routes pour se faire entendre ?
Un début de semaine très tendu
Les agriculteurs ont commencé à montrer leur exaspération suite à la proposition des industriels d’une revalorisation de 1,30 euro contre les 6 euros demandés.
Des opérations escargot simultanées ont lancées lundi matin : entre Sainte-Rose et Saint-Benoît mais aussi entre Saint-Louis et Saint-Pierre. Un défilé de tracteurs à très faible allure a été organisé l’après-midi entre Saint-Denis et la Grande Chaloupe sur la Route du Littoral. Les industriels ont refusé de négocier car le site de l’usine du Gol à Saint-Louis était occupé.
Le Sud a été particulièrement touché par les actions de ce mardi. Des barrages filtrants ont été mis en place pendant une grande partie de la journée sur la 4 voies de Saint-Pierre. Un blocage était situé au Barachois dans la matinée et a été levé en début d’après-midi. Les tracteurs ont défilé dans Saint-Denis jusqu’à La Providence avant de revenir devant la préfecture.