Plusieurs familles, chaque année, n’ont pas touché leurs prestations auxquelles elles ont pourtant droit. La Caf a alors décidé de les identifier et de leur donner leurs prestations.
Les Caisses d’allocations familiales (Caf) envisagent de lancer, au niveau national, une recherche de toutes familles qui n’ont pas réclamé leurs prestations. Il paraîtrait que, chaque année, les aides non réclamées sont estimées à plusieurs milliards d’euros. Il va sans dire que cette initiative va coûter cher aux finances publiques mais permettra à certaines familles d’améliorer leur pouvoir d’achat.
Pour l’identification des allocataires qui n’ont pas bénéficié de leur droit, les Caf vont utiliser la même technique que celle utilisée pour identifier les fraudeurs. A ce sujet, Daniel Lenoir, directeur général de la Cnaf a confié auprès du Figaro : "Notre action s’appuie sur le data mining (nldr : exploration de données) comme dans la lutte contre la fraud". Il a aussi ajouté : "On va faire un test à partir de la fin de l’année sur un échantillon de 12 000 dossiers dans la France entière pour faire des actions ciblées sur des allocataires dont on pense qu’ils ne touchent pas tous leurs droits".
Identifier les allocataires qui n’ont pas réclamé leurs prestations a été déjà expérimenté par la Caf de la Gironde, il y a quelques mois. Sur des centaines de familles, 12% d’entre elles n’ont pas fait valoir la totalité des allocations qui leur revenaient de droits. Dans la plupart des cas, certaines familles touchaient des allocations familiales et passaient à côté d’autres aides telles que l’allocation logement, la prime d’activité ou encore le RSA. Les foyers concernés qui ont pu récupérer leurs droits ont touché en moyenne 210 euros par mois.
Un chercheur à l’Odenore du nom de Pierre Mazet s’est exprimé sur le taux élevé des allocataires qui ne réclament pas leur droit. Il a alors indiqué qu’ :"il y a le manque d’information, ceux qui s’engagent dans des démarches mais trouvent ça trop compliqué et enfin ceux qui savent qu’ils sont éligibles mais ne demandent pas car ils ne veulent pas être stigmatisés ou apparaître comme des ‘profiteurs’ du système. L’image sociale est importante". Le chercheur a, par ailleurs, souligné qu’"en 2011, le non recours au RSA représentait à lui seul 5,3 milliards d’euros".
(Source : lefigaro.fr)
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