Une nouvelle mesure devrait permettre d’accélérer la procédure de dédommagement des victimes touchées par l’affaire Mediator. L’Oniam compte réduire d’un tiers le temps d’examen des dossiers.
Peu après le rapport de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) en janvier 2011 puis la nouvelle loi de Xavier Bertrand sur l’organisation du médicament en France, il a été créé un fonds d’indemnisation pour les victimes du Mediator, structure rattachée à l’Oniam (Office nationale d’indemnisation des accidents médicaux).
L’objectif était de faire en sorte que les victimes n’attendent pas des années pour être indemnisées. Un collège d’experts a été mis sur pied, avec une feuille de route claire : toute personne pouvant prouver avoir pris du Mediator, pouvait être indemnisée. Mais la procédure était extrêmement longue.
Désormais, les victimes qui ont envoyé leur dossier à l’Oniam peuvent s’attendre à un meilleur traitement de leur dossier. Selon Europe 1, une nouvelle mesure a permis d’accélérer la cadence de validation grâce à un nouveau décret qui réduit le nombre de passages de chaque dossier devant le collège d’experts de l’Oniam. "Jusqu’à présent, un même dossier devait passer trois fois devant le collège d’experts. Maintenant c’est deux fois : on réduit d’un tiers le temps d’examen", explique Erik Rance, à Europe 1, directeur de l’Oniam.
Malgré ce décret visant l’accélération des indemnisations, les avocats des victimes se rétractent et se déclarent insatisfaits. Ils s’inquiètent particulièrement du nombre de rejets au cours de la procédure d’examen des dossiers. Les avocats qui défendent les victimes de Servier jugent également les indemnités insuffisantes et dénoncent le barème mis en place par l’office, en sachant que les indemnités versées sont en moyenne de 9 500 euros par victime.