C’est une affaire particulièrement violente et complexe qui s’est déroulée en comparution immédiate cet hier, mercredi 6 mars, au tribunal de Champ Fleuri. Elle implique une dizaine de personnes, mais seuls 4 prévenus ont été jugés hier. Un accident routier qui s’est terminé par une scène de violences et en menaces de mort.
À Sainte-Suzanne, dans la nuit du 3 au 4 février, un automobiliste percute un deux roues, la victime termine sa route au sol, grièvement blessée. Suite à cet accident, les amis du motard arrivent sur place, menacent l’automobiliste et lui portent des coups. Le conducteur de la voiture devient alors la victime de cette affaire puisque le groupe de jeunes l’aurait déplacé sur le pont de la marine, haut de 5 mètres, et l’aurait basculé sur la barrière pour le faire tomber.
Lors des interrogatoires, les prévenus, âgés d’une vingtaine d’années reconnaissent les violences, mais réfutent les menaces de mort et toute la scène sur le pont de manière générale. Mais alors ces menaces de mort ont-elles vraiment eu lieu ? Selon tous les avocats de la défense, rien n’est prouvé.
La victime encore très choquée de ce qu’il s’est passé n’a pas assisté au procès hier. Selon son avocat, Me Navarro "ce ne sont pas que des faits délictuels, mais aussi un fait criminel". C’est pourquoi il a demandé hier au tribunal de se déclarer incompétent et requalifier l’affaire en tentative de meurtre.
Après une heure de délibération, les juges n’ont pas donné raison à la partie civile. Il se déclare compétent et condamne les individus à trois ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis probatoire.