Antananarivo, la capitale malgache, est asphyxié par une pollution de l’air. La densité de matières particulaires présentes dans l’air dépasse de très loin les normes fixées par l’OMS.
En marge d’un atelier sur l’environnement qui s’est tenu mardi 6 octobre, la ministre malgache de l’Environnement et du Développement durable, Vahinala Baomiavotse Raharinirina, a parlé de la pollution de l’air, très ressenti à Antananarivo (capitale de Madagascar). Elle a expliqué que ce fait résulte de la recrudescence des feux de brousse. Ainsi, les forêts de la région Analamanga ne suffisent plus pour capter les émissions de carbone, rapporte La Vérité.mg.
Outre les feux de végétation, les activités humaines provoquent également la pollution et la dégradation de l’environnement, selon le Dr Salama Jean-Claude, directeur de la Gestion de la pollution et des déchets.
Entre autres, il a cité les gaz nocifs émis par l’échappement des véhicules ainsi que les briqueteries. Il y a aussi l’incinération des déchets à l’air libre, la combustion du charbon de bois et les fumées rejetées par les usines, note L’Express de Madagascar.
La ministre a aussi annoncé que la densité de matières particulaires présentes dans l’air, causant la pollution, dépasse même dix fois plus, les normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’INDRI (Initiative pour le développement, la restauration écologique et l’innovation) a effectivement signalé la présence des matières en suspension dans l’air, jeudi dernier. Les chiffres tournent autour de 160,6 microgrammes/m3 pour les particules fines, alors que la norme journalière devrait ne pas dépasser les 25 microgrammes/m3, note La Vérité.mg.
"Cette situation est vraiment alarmante, pas seulement pour les personnes à risques", a prévenu Vahinala Baomiavotse Raharinirina, ministre de l’Environnement et du développement durable. Les données de l’OMS, mentionnent le décès de près de 22 % de la population à Madagascar à cause des maladies liées à la pollution de l’air, chaque année.
La ministre a ainsi lancé un appel face à cette situation. "Les efforts entrepris par le ministère ne suffisent plus", a-t-elle signifié en exhortant la mobilisation de tout le monde.
Pour améliorer la qualité de l’air à Antananarivo, il est ainsi nécessaire, voire impératif, de faire du reboisement impératif dans les campagnes. Les habitants de la capitale peuvent y contribuer en entretenant des petits jardins, par exemple. "Tout le monde doit agir à son niveau, sinon nous allons tous mourir asphyxiés", a-t-elle alerté.
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