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Le bracelet électronique, pour éloigner les anciens conjoints violents, a été instauré en Espagne, il y a dix ans. Depuis, le dispositif a porté ses fruits.
Environ 1 350 femmes sont protégées par un bracelet électronique en Espagne. Depuis le début de son utilisation, aucune femme qui bénéficiait du dispositif n’a été tuée. Un véritable succès pour les autorités, selon BFM TV.
"Je bénéficie d’une mesure d’éloignement de 500 mètres, et il ne peut pas non plus venir dans la ville où je réside", a expliqué Lidia Gracia, harcelée par son ancien compagnon durant des mois.
Si l’agresseur est obligé de porter un bracelet électronique, la victime doit, quant à elle, porter en permanence un boîtier.
"On sait où il se trouve à n’importe quel moment, et aussi où je suis, moi. Donc s’il s’approche de moi, une alarme se met à sonner et il est écrit ’agresseur près d’ici’", a fait savoir une victime de violence conjugale.
Dès que l’alarme sonne, la police est automatiquement appelée et intervient rapidement. Depuis, la jeune femme n’a jamais plus été agressée par son ex-conjoint.
L’ancienne victime de violences conjugales a quand même souligné les limites de ce bracelet anti-rapprochement. "L’effet pervers, c’est qu’ils utilisent le dispositif pour te rappeler qu’ils sont là. Ils éloignent trop le boîtier du bracelet ou ne le chargent pas et l’appareil a une seule sonnerie pour tous les cas de figure. (...) Mais la première chose à laquelle tu penses, c’est : ’Mon agresseur est juste derrière moi’", a-t-elle témoigné.
Selon BFM TV, les associations féministes espagnoles demandent des améliorations techniques de l’actuel bracelet anti-rapprochement.
La proposition de loi Les Républicains pour la mise en place du bracelet anti-rapprochement a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale, le 15 octobre en France.
Pour rappel, depuis le début de l’année 2019, 131 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, en France. La dernière a été tuée à coups de couteau, dimanche, dans le Bas-Rhin.
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