Du 4 au 10 mars 2019, 566 cas de dengue ont été confirmés. Les cas ont été identifiés dans 22 communes, dont les foyers les plus actifs sont situés dans le Sud. Selon le laboratoire privé RéuniLAB, plusieurs cas ont également été signalés dans le Nord.
L’épidémie de dengue continue de se propager à La Réunion. Si le Sud est particulièrement touché, la dengue commence à arriver dans le Nord de l’île. À Sainte-Marie, les habitants se montrent vigilants.
Sur la commune de Sainte-Marie, plusieurs cas isolées on été identifiés. Cependant, les foyers restent dans le Sud de l’île.
Le laboratoire RéuniLAB voit les patients se succéder. "Les patients arrivent avec une ordonnance du médecin qui soupçonne une dengue. On fait des analyses pour rechercher le virus ou les anticorps. Dans le Nord et l’Est jusque là on avait été épargné mais là il faut absolument lutter contre les moustiques", explique Pascale, biologiste.
Olivier Reilhes, directeur adjoint de la veille et de la sécurité sanitaire à l’ARS explique que : "La circulation de la dengue est essentiellement située dans le Sud et l’objectif de la lutte anti-vectorielle est de limiter la propagation du virus vers les autres communes"
Si la dengue se propage, les habitants ne sont pas inquiets. Chacun prend ses précautions. Produits anti-moustiques, protections, enlever les récipients d’eau... Tous font très attention.
"On est pas épargné mais si la dengue arrive on devra être plus prudent", explique une mère de famille.
En perspective d’un pic épidémique prévu mi-avril, 50 militaires de la sécurité civile viendront renforcer le dispositif de lutte anti-vectorielle sur le terrain.
"Le gouvernement a anticipé. Il a travaillé avec le personnel de l’ARS, les pompiers volontaires, le RSMA. Ce renfort va venir coordonner et permettre à l’ensemble des équipes d’aller dans les endroits où il y a besoin", a expliqué Christelle Dubos, Secrétaire d’État, auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé.
Du 4 au 10 mars 2019, 566 cas de dengue ont été confirmés.
Par ailleurs : alors que le nombre d’hospitalisations et de passages aux urgences continuent d’augmenter, les établissements hospitaliers prennent, dès à présent, les mesures nécessaires pour faire face à une situation épidémique croissante dans les semaines à venir.
Dès à présent, le site Sud du CHU a mis en place, au niveau des urgences, un circuit spécifique pour la prise en charge des personnes venant consulter pour une suspicion de dengue. Une telle organisation pourra être mise en place dans les autres secteurs (CHU site Nord, CHOR, GHER) selon l’évolution de la situation dans ces territoires.
Par ailleurs, l’ARS OI a confié les analyses des échantillons de dengue au secteur privé, au détriment du CHU. Une annonce qui a fait réagir la députée Huguette Bello. "Cette décision unilatérale surprend d’autant plus que le CHU de la Réunion s’est organisé pour faire face à l’afflux des patients et est en capacité d’analyser tous les échantillons. Cette décision de l’ARS coûte entre 200 000 et 300 000 euros au CHU. Elle suscite beaucoup d’incompréhensions et je crains qu’elle ne développe le sentiment de « double contrainte » ressenti par les acteurs de l’hôpital public, eux qui doivent remplir des objectifs de rentabilité et de retour à l’équilibre mais qui doivent donc aussi laisser une partie de leurs activités au secteur privé."
(données de la Cire OI, Santé Publique France)
Du 4 au 10 mars 2019, 566 cas de dengue ont été confirmés. Les cas ont été identifiés dans 22 communes, dont les foyers les plus actifs sont situés à :
- La Rivière Saint-Louis (128 cas)
- Saint-Louis (107 cas)
- Saint-Pierre (51 cas)
- L’Etang-Salé (39 cas)
- Ravine des Cabris (36 cas)
- Petite Ile (24 cas) > nouveau foyer identifié
Au total, depuis le début de l’épidémie, on enregistre :
- 9 183 cas autochtones (dont 2 307 cas depuis le 1er janvier 2019)
- 236 hospitalisations pour dengue (dont 80 hospitalisations depuis le 1er janvier 2019)
- 628 passages aux urgences (dont 153 passages depuis le 1er janvier 2019)
- 6 décès dont 3 ont été considérés, après investigations, comme directement liés à la dengue
- Plus de 33 000 cas cliniquement évocateurs sont estimés (dont plus de 7 000 depuis le 1er janvier 2019)