La fondation politique Jean-Jaurès, proche du PS a publié jeudi un "Inventaire" de 300 pages sur le quinquennat de François Hollande. Certaines critiques sont parfois sévères.
Que peut-on retenir du bilan de son quinquennat ? Après huit mois de travail, près de 70 hommes et femmes de la Fondation Jean-Jaurès ont dressé le bilan des cinq années de François Hollande à la magistrature suprême. L’inventaire de 300 pages propose surtout un regard nuancé sur le quinquennat. Dans leur inventaire, les auteurs critiquent les responsabilités de l’ancien président qui n’a pas renouvelé sa candidature en 2017 et dont le mandat a fini par un "désastre politique".
Le directeur général de la fondation Gilles Finchelstein a dénoncé cette attitude de l’ex-chef de l’Etat qui n’a pas voulu imposer ses choix. "Ce défaut d’autorité s’est vérifié dans ses relations avec son Premier ministre -notamment Manuel Valls-, avec les groupes parlementaires de la majorité, avec le Parti socialiste", a-t-il ajouté.
La Fondation Jean-Jaurès est allée plus loin en pointant du doigt le manque de lisibilité dans l’action conduite par François Hollande. Les auteurs de l’inventaire ont évoqué ce président qui est resté dans son rôle de bricoleur de politiques publiques tandis que ses Premiers ministres ont essayé de prendre de la hauteur. La réaction de l’ancien président face à la crise des migrants a été également dénoncée notamment l’absence de "discours clair". "En pensant que moins il exprimerait sa vision, plus il préserverait sa liberté d’agir, il s’est tiré une balle dans le pied", ont-ils lâché sur le récit d’Europe1.
Le plan de la gouvernance de François Hollande n’a pas été satisfaisant. Selon toujours la fondation, le "choix baroque" de "placer son mandat sous le signe d’une présidence ’normale’" était une erreur. Il en et de même pour la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français.
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