En visite à l’École nationale de l’administration pénitentiaire à Agen en Lot-et-Garonne ce mardi, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a développé une refondation des peines de prison. Découvrez les principales mesures annoncées par le Président de la République.
Après sa première visite à la prison de Fresnes, le chef de l’Etat a annoncé mardi une "refondation pénale". Le président de la République était en visite à l’École nationale de l’administration pénitentiaire à Agen en Lot-et-Garonne ce mardi accompagné par la garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Emmanuel Macron a présenté plusieurs mesures pour réformer la prison en particulier le système des peines. "Nous voyons aujourd’hui que les peines telles qu’elles sont appliquées ne permettent pas de jouer leur fonction [de protection de la société] elles ont aussi un rôle d’éducation", a-t-il déclaré devant les élèves de l’École de l’administration pénitentiaire. Il a ensuite précisé que la peine doit être pensée en fonction de chacun.
Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures notamment celle de favoriser le bracelet électronique pour les courtes peines. Les petites peines de moins d’un mois vont disparaître, car jugées moins efficaces. Par ailleurs, les peines de 1 à 6 mois pourront s’exercer hors des prisons sous surveillance électronique.
Avec un taux d’occupation de 200 % dans les prisons en région parisienne et de 120 % au niveau national, la France est confrontée à un énorme problème de surpopulation carcérale. Il est primordial de procéder à la rénovation de plusieurs établissements, a souligné le chef de l’Etat Emmanuel Macron sur le récit d’Ouest France.
Alors que le travail d’intérêt général ne représente que 6 % des condamnations, Emmanuel Macron veut l’étendre. "Pour qu’il soit une peine significative, contraignante, mais qui réintègre le détenu dans la société", a-t-il expliqué.
Pour sa réforme des prisons, Emmanuel Macron a annoncé la fin de l’aménagement automatique pour toutes les peines de plus de six mois. Le chef de l’Etat a annoncé en parallèle la mise en place de 1 500 postes de conseillers d’insertion et probation, dans le cadre d’un plan global sur les prisons. Ils assureront le suivi des condamnés après leur sortie de prison, a affirmé le président.
Emmanuel Macron s’est insurgé et n’arrive pas à comprendre pourquoi les détenus ne peuvent pas voter. "C’est un citoyen dont la liberté est réduite", a-t-il souligné en faisant part de sa volonté d’accorder le droit de vote pour les prisonniers. "Je ne parlerais pas de tous les chantiers de la justice", a-t-il conclu en appelant à défendre notre cour d’appel.
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On a essayé de m’expliquer pourquoi les détenus ne pouvaient pas voter. Je n’ai pas compris. Pour les élections européennes je souhaite que tous les détenus puissent voter. pic.twitter.com/sSbTcyTPTR
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 6 mars 2018
LIVE | Dans la suite de ma visite à la prison de Fresnes, échange avec les élèves de l'ENAP (École Nationale d'Administration Pénitentiaire).https://t.co/ZJsUfzbq28
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 6 mars 2018