En déplacement au Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) de Toulouse ce lundi matin, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a martelé que les "fainéants" sont "ceux qui pensent qu’on ne doit pas bouger en France et en Europe".
Après la polémique causée par ses propos à Athènes sur les fainéants, le président de la République Emmanuel Macron revient sur le sujet. Alors qu’il était à Toulouse au Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) ce lundi matin, le chef de l’Etat a confié qu’il assumait absolument ses paroles. "Il faut écouter le discours avec calme et apaisement, c’est une fausse polémique, je n’ai jamais été dans l’invective", a souligné le locataire de Matignon en répondant à un journaliste de Quotidien.
Macron répond à Quotidien : il ne regrette "absolument pas" l'utilisation du mot "fainéants".#Quotidien @PaulLarrouturou pic.twitter.com/ymmqDkQaqm
— Quotidien (@Qofficiel) 11 septembre 2017
Un discours clair
Vendredi en Grèce, le président français a déclaré qu’il "serait d’une détermination absolue et ne céderait rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes" opposés à sa réforme du Code du travail. Pour éviter tout malentendu, Emmanuel Macron a déclaré que son discours très clair s’adressait aux personnes qui se réveillent aujourd’hui avec le Brexit, une crise en Europe et des difficultés françaises. "Je dis que ceux qui disent que nous pouvons ne rien faire, que nous avons ce luxe, que nous pouvons rester, se trompent profondément, celles et ceux qui avec cynisme pensent qu’il vaut mieux construire son avenir ailleurs se trompent, celles et ceux qui sont aux extrêmes et veulent diviser le pays se trompent", a-t-il expliqué.
Ces propos d’Emmanuel Macron ont fait réagir de nombreuses personnalités notamment Jean-Luc Mélenchon. Le leader de la France Insoumise estime que le président de la République a "craché tout son mépris pour le peuple qui lui tient tête". Le candidat malheureux à la présidentielle a alors appelé dès mardi à une grande journée de mobilisation contre les ordonnances réformant le droit du travail, rapporte 20 Minutes. Benoît Hamon, quant à lui, parle d’un mépris incroyable.
#Macron n’aime pas les Français ! Rendez-le-lui le 12 et le 23 septembre !#faineants
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