Dans une interview accordée au Monde, le Garde des Sceaux François Bayrou a réagi à l’affaire des soupçons d’emplois fictifs au Modem.
"Je n’ai pas l’intention de me mettre un bâillon"
Recadré par le Premier ministre Edouard Philippe sur les méthodes d’enquête dans l’affaire des soupçons d’emplois fictifs au Modem, le ministre de la Justice
François Bayrou a fait le point sur la situation. Interrogé par
Le Monde, le Garde des Sceaux a confié qu’il n’était pas devenu muet en entrant Place Vendôme.
"Je n’ai pas l’intention de me mettre un bâillon", a-t-il insisté.
"La justice n’est pas seulement une institution"
Le parquet de Paris a ouvert une enquête vendredi dernier sur les
assistants parlementaires du Modem pour
"abus de confiance et recel de délits". D’après une information du
Canard Enchaîné de mercredi, l’ancienne secrétaire du ministre de la Justice aurait été rémunérée par le Parlement européen, mais elle n’a pas eu le rôle d’assistante parlementaire.
François Bayrou a assuré n’avoir jamais eu de pratique critiquable au sein du mouvement.
"Je suis ministre de la Justice, et pour moi la justice n’est pas seulement une institution : elle est aussi une valeur", a déclaré le ministre de la Justice au quotidien. Le Garde des Sceaux a été clair :
"Quand j’ai quelque chose à dire à quelqu’un, surtout en privé, je le dis", a-t-il souligné.
Un mot sur le projet de loi sur la moralisation de la vie publique
Alors qu’il doit présenter mercredi en conseil des ministres son projet de loi sur la moralisation de la vie publique, François Bayrou a assuré que celui-ci devait permettre de restaurer la confiance des citoyens. Le ministre a parlé d’un retour de confiance à travers des pratiques ou des facilités d’un autre âge. Il a en effet cité les emplois familiaux créant un "mélange des genres préjudiciables", ou encore les frais de mandat.