Hier, Jean-Bernard Caroupaye - président de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) à La Réunion - s’est dit prêt à soutenir le mouvement des transporteurs. Aujourd’hui, c’est la CGTR qui s’est engagée à soutenir les planteurs contre Tereos.
Face au conflit qui les oppose à Tereos, les planteurs ont obtenu un nouveau soutien aujourd’hui. En effet, ce jeudi 6 juillet, une réunion de négociations a eu lieu entre agriculteurs et le syndicat de la Confédération Générale du Travail de la Réunion (CGTR). Ce syndicat s’est dit prêt à soutenir le mouvement des agriculteurs si aucune sortie de crise n’est actée d’ici à demain.
Danio Ricquebourg, secrétaire général de la CGTR Ports et Docks
"Nous avons souhaité rencontrer l’Intersyndicale des planteurs pour trouver une solution. Nous disons à Tereos, que ce qu’ils font ici pour abandonner la canne, seraient-ils capables aux agriculteurs de dire d’abandonner la culture de la betterave sucrière en Métropole ? Et ce n’est pas une multinationale qui va décider de l’avenir d’un pays. Nous allons demander la semaine prochaine la solidarité de tous les Réunionnais, pour soutenir les planteurs qui sont en lutte pour défendre la culture de la canne."
Max Banon, secrétaire général de la CGTR région Sud
"Nous soutenons le mouvement des planteurs. D’autres organisations entrent dans ce mouvement, notamment les transporteurs. Si d’ici lundi il n’y a pas de débouché concernant les négociations, cela veut dire que La Réunion sera bloquée. Des milliers de travailleurs ne pourront pas aller travailler. En tant que Confédération des salariés, nous devons aussi prendre en compte cette situation de catastrophe. Pour nous, le principal responsable c’est Tereos. Ont-ils le droit de vie et de mort sur la filière canne à La Réunion, et au-delà, de l’activité économique de l’île ? La CGTR ne restera pas spectatrice de la mort d’une filière telle que la canne et de toutes les TPE et PME qui vont se retrouver en difficulté à partir de la semaine prochaine."
Hier, c’est la Fédération nationale des transports routiers à La Réunion (FNTR), par l’intermédiaire de son président Jean-Bernard Caroupaye, qui indiquait que la Fédération était prête à rejoindre le mouvement dès le début de la semaine prochaine.
"Imaginez que ça perdure et qu’on ne trouve pas de solution de sortie de crise. Je pense qu’il y a aura un plan B dès lundi. je laisse les négociations mais la profession est en souffrance. Il faut qu’on imagine un plan d’action" indiquait le président de la FNTR Jean-Bernard Caroupaye le mercredi 5 juillet.
C’est donc un front commun qui se dessine pour faire face à Tereos. Une situation normale selon Isidore Laravine, co-président de la commission paritaire interprofessionnel de la canne et du sucre (CPCS). "25 000 emplois sont liés à filière canne à La Réunion. C’est normal que bana i soutien à nou."