La Première ministre britannique, Theresa May, chargée d’organiser la sortie en bon ordre de l’Union européenne, devra affronter le Parlement pour déclencher l’article 50 du Traité européen.
Selon la Haute Cour de justice de Londres, le Parlement britannique va devoir voter sur le lancement de la sortie de l’Union européenne.
La Haute Cour de justice de Londres a tranché : le gouvernement britannique devait obtenir l’accord du Parlement pour déclencher l’article 50 du Traité européen fixant les modalités d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. "La Cour n’accepte pas l’argument avancé par le gouvernement" qui ne jugeait pas utile ce vote, ont estimé les trois magistrats de la Haute Cour d’Angleterre. Le gouvernement britannique a immédiatement annoncé faire appel devant la Cour Suprême de cette décision. Cet appel aura lieu "début décembre", a précisé à l’AFP un porte-parole de la Cour Suprême.
La première ministre britannique Theresa May avait indiqué qu’elle déclencherait la sortie de l’UE avant fin mars 2017, ouvrant ainsi une période de négociations de deux ans maximum. Avec la décision de la Haute Cour de justice, la procédure du Brexit pourrait être retardée de manière significative. Des débats sur la question du Brexit et la stratégie à adopter dans les négociations sont en effet susceptibles de s’étaler pendant de longs mois au Parlement. De plus, une majorité des députés avait défendu un maintien au sein du bloc des 28.
Sur Twitter, Nigel Farage, le patron du Parti de l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), a déclaré craindre qu’une "trahison puisse être à portée de main". "Je crains maintenant que tout soit tenté pour bloquer ou retarder le déclenchement de l’article 50. Ils n’ont aucune idée du niveau de colère publique qu’ils provoqueraient", a-t-il ajouté.
I now fear every attempt will be made to block or delay triggering Article 50. They have no idea level of public anger they will provoke.
— Nigel Farage (@Nigel_Farage) 3 novembre 2016