La police au Népal a ouvert le feu dans le sud du pays ce mardi soir lors d’une manifestation organisée contre la Constitution qui doit bientôt entrer en vigueur. Quatre personnes dont un garçon de quatre ans sont décédées.
Pour expliquer ses tirs, la police au Népal a indiqué qu’elle a voulu riposter aux jets de cocktails molotov et de pierres lancés par des manifestants. Ces derniers ont également attaqué des voitures appartenant à la police et ont vandalisé un commissariat dans le district de Rupandehi, l’un des 75 districts du Népal. "Quatre personnes ont été tuées lorsque la police a dû ouvrir le feu face à la foule qui devenait menaçante", a annoncé le chef de la police du district, Rajendra Dhakal sur les propos relayés par Le Figaro. "Malheureusement un garçon de quatre ans figurait parmi eux", a-t-il ajouté.
Au cours de ces dernières semaines, 40 personnes ont trouvé la mort dans le sud du Népal lors des accrochages entre force de sécurité et manifestants de communautés historiquement marginalisées et opposées au texte d’une nouvelle Constitution. Dimanche, les membres de l’Assemblée constituante ont adopté un texte préparé dans le cadre d’un accord historique conclu en août dernier entre les principaux partis. La population réclame un consensus sur ce sujet depuis le séisme meurtrier du 25 avril.
L’entrée en vigueur du texte au Népal devrait se faire officiellement dimanche. En revanche, le partage du pays en sept provinces a provoqué la colère de plusieurs minorités ethniques qui appréhendent d’être sous-représentées au Parlement. Déjà déclenchées en 2008, les négociations sur ce texte ont toujours buté sur le tracé des provinces. Une situation qui a paralysé la scène politique durant environ une décennie.