Les propos de Nicolas Sarkozy en Tunisie sur le voisinage de ce pays avec l’Algérie n’ont pas tardé à provoquer le tollé du côté des Algériens qui se sentent "offusqués". Si les journaux le critiquent, les politiciens, eux s’inquiètent de la relation entre les deux pays en cas de retour de Sarkozy au pouvoir en 2017.
Nicolas Sarkozy est dans sa spécialité, lancent les médias en commentant les propos de l’ancien président- alors en visite en Tunisie-, qui ont froissé les Algériens. Dans la capitale tunisienne, il a lancé lundi que "La Tunisie est frontalière avec l’Algerie et la Libye, ce n’est pas nouveau, vous n’avez pas choisi votre emplacement. L’Algérie, qu’en sera-t-il dans l’avenir, de son développement, de sa situation ? C’est un sujet, qui, me semble-t-il, doit être traité dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée, plus que jamais nécessaire".
L’interprétation de ce discours ne se fait pas attendre en Algérie où l’on critique avec véhémence les propos de l’ancien Chef de l’Etat français. Son discours a été taxé de "Provocation", de "Propos scandaleux" ou encore de "Dérapage". Celui qui entend renforcer l’union dans la Méditerranée semble prêcher le contraire, car la proximité avec l’Algérie serait alors considérée comme une malédiction pour les Tunisiens. Des "Propos étranges", fait remarquer le quotidien arabophone El Khabar.
Les personnalités politiques algériennes n’ont pas non plus manqué de critiquer cette sortie inattendue de l’homme politique français. Pour l’ancien ministre de la Culture et non moins porte-parole du gouvernement algérien, ce sont "des propos inconvenants venant d’un ancien président de la République". Ce responsable affiche désormais son inquiétude sur ce que "sera l’avenir des relations algéro-françaises s’il (Nicolas Sarkozy) venait à être élu en 2017".